Petit Verdot: allez, dehors, monsieur !!!

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Vous ne pouvez pas savoir combien ce que je fais est tordant. Passionnant. Il m'arrive chaque jour des trucs singuliers. Tenez cette drôle d'histoire avec un restau extra, le petit Verdot. Cette histoire, je l'ai raconté pour le Figaro. Malheureusement, la page était un peu étroite ce jour là. Du coup, le papier a été coupé un petit peu. Je vous livre la version intégrale… 

Tout de même se faire jeter dehors par un froid de gueux. .. C’était il y a quelques jours au Petit Verdot à Paris. Réservation avait été prise, et même confirmée. Mon  camarade de jeu arriva le premier et réclama une table réservée sous un nom d’emprunt. Pas de réservation. Le patron chercha un autre nom, puis par un qui propos glissa sur ma véritable identité. Le sang du patron ne fit qu’un tour. Mon camarade fut jeté sur le pavé. Mieux encore, la porte fermée à clé et une chaise postée devant. Non mais ! J’arrivais alors sur ces entre faits et vit mon convive tout marri, faisant des gestes d’éolienne pour éviter le contrarié.

Pas grave, à quelques mètres de là, il y a un excellent bistrot, la Marlotte (55, rue du Cherche Midi, 75006 ; 01.45.48.86.79.). Un saint joseph, un boudin noir et un cremet plus tard, la soirée avait rebondi. Cependant dans ma petite tête de moineau,  un projet têtu se mis en place. Retourner au Petit Verdot. Réservation fut faite avec un autre nom et le jour dit, flanqué d’une fiancée accorte,  je me pointais, cheveux plaqués et grosse lunette à la Léon Zitrone. La supercherie passa.

Le patron était une crème, prévenant, adorable. Nous étions doux comme des agneaux. Le repas débutait super bien avec un feuilleté d’aubergines, avocat et crabe, les gibiers fumaient en cuisine sous la baguette de Yoshinori Morie , lorsque le patron vint s’appuyer à notre table, les bras en avant, la tête baissée.   "Je vous ai reconnu, vous avez gagné, je m’incline !". Notre homme, Hide Ishizuka, est un spécial, pour tout dire. Les guides, les critiques (on le comprend) ce n’est pas sa tasse de thé. Ni les clients de passage, ni les indifférents, ni les sots, ni les importants. Ça commence à faire du monde. C’est une sorte de monstre d’humilité. Son âme a déjà une place au paradis, il fait des remplacements en attendant ici-bas.

Pour tout dire, ce restaurant est comme un club. Il faut y aller sur la pointe des pieds, entrer en empathie, comme en religion. Et alors seulement, vous découvrirez une cuisine de douceur et de compréhension : merveilleuse grouse fondante, cannette croustillante, légumes vertueux, desserts appliqués. Sur le trottoir en sortant, nous nous sommes retournés sur la devanture de ce restaurant, histoire de vérifier s’il avait jamais vraiment existé. Il existe vraiment

Le Petit Verdot : 75 rue du cherche midi, 75006 ( 01 42 22 38 27). Comptez 50€.

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  • Nico
    8 novembre 2010 at 12 h 03 min

    Ah ah, ça me rappelle une scène de L’aile ou la cuisse…

  • Martine Vatel-Toudire
    8 novembre 2010 at 15 h 35 min

    Témoignage excellent qui montre que vous n’êtes pas rancunier et que les chefs ont du caractère. En revanche votre coup de griffe de ce week-end sur les blogs cuisine et gastro… pas sympa pour ces pauvres bloggers qui ne font pas tous et pas seulement des fautes d’orthographe.

  • Vanessa
    8 novembre 2010 at 17 h 50 min

    Martine, sur quel support a été publié le coup de griffe ?

  • Martine Vatel-Toudire
    8 novembre 2010 at 18 h 45 min

    A Vanessa : le Figaro de ce week-end, le croque notes dans les pages style&vous

  • patrixio
    8 novembre 2010 at 19 h 03 min

    Je cite: « Le patron chercha un autre nom, puis par un qui propos glissa sur ma véritable identité ».
    Un « qui propos »? Un quiproquo peut-être?
    C’est pas très malin de se planter en voulant utiliser des expressions que l’on maîtrise mal après s’être foutu de la gueule des blogueurs et de leur fautes d’orthographe. Je vous trouve bien suffisant tout d’un coup…
    Et pendant que j’y suis, rajoutez donc un « e » à « raconté » (premier paragraphe, troisième ligne). Le complément d’objet direct (l’ – qui désigne « cette histoire ») est antéposé au verbe et donc le participe passé (racontée) s’accorde en genre et en nombre.
    Salutations.

  • Ici & Maintenant
    9 novembre 2010 at 17 h 33 min

    Bravo pour votre chronique ! Effectivement, ce restaurant est comme un club, qui va devenir un peu moins exclusif avec votre papier ! La cuisine de Yoshi est précise, savoureuse et sans chichi. Allez goûter la grouse en ce moment ! Un plat digne des plus belles tables étoilées. Hidé est d’une gentillesse qui n’a d’égal que sa modestie (ancien sommelier de Thierry Marx, ancien directeur d’Hiramatsu île St Louis). Le restaurant est complet à 16 couverts (alors qu’il peut en accueillir près de ving-cinq). Pourquoi ? Simplement pour maintenir la qualité du service (assuré seul par Hidé) et prendre son temps. C’est devenu rare.

  • Ici & Maintenant
    9 novembre 2010 at 17 h 33 min

    Bravo pour votre chronique ! Effectivement, ce restaurant est comme un club, qui va devenir un peu moins exclusif avec votre papier ! La cuisine de Yoshi est précise, savoureuse et sans chichi. Allez goûter la grouse en ce moment ! Un plat digne des plus belles tables étoilées. Hidé est d’une gentillesse qui n’a d’égal que sa modestie (ancien sommelier de Thierry Marx, ancien directeur d’Hiramatsu île St Louis). Le restaurant est complet à 16 couverts (alors qu’il peut en accueillir près de ving-cinq). Pourquoi ? Simplement pour maintenir la qualité du service (assuré seul par Hidé) et prendre son temps. C’est devenu rare.

  • Ici & Maintenant
    9 novembre 2010 at 17 h 33 min

    Bravo pour votre chronique ! Effectivement, ce restaurant est comme un club, qui va devenir un peu moins exclusif avec votre papier ! La cuisine de Yoshi est précise, savoureuse et sans chichi. Allez goûter la grouse en ce moment ! Un plat digne des plus belles tables étoilées. Hidé est d’une gentillesse qui n’a d’égal que sa modestie (ancien sommelier de Thierry Marx, ancien directeur d’Hiramatsu île St Louis). Le restaurant est complet à 16 couverts (alors qu’il peut en accueillir près de ving-cinq). Pourquoi ? Simplement pour maintenir la qualité du service (assuré seul par Hidé) et prendre son temps. C’est devenu rare.

  • Ici & Maintenant
    9 novembre 2010 at 17 h 33 min

    Bravo pour votre chronique ! Effectivement, ce restaurant est comme un club, qui va devenir un peu moins exclusif avec votre papier ! La cuisine de Yoshi est précise, savoureuse et sans chichi. Allez goûter la grouse en ce moment ! Un plat digne des plus belles tables étoilées. Hidé est d’une gentillesse qui n’a d’égal que sa modestie (ancien sommelier de Thierry Marx, ancien directeur d’Hiramatsu île St Louis). Le restaurant est complet à 16 couverts (alors qu’il peut en accueillir près de ving-cinq). Pourquoi ? Simplement pour maintenir la qualité du service (assuré seul par Hidé) et prendre son temps. C’est devenu rare.

  • Ici & Maintenant
    9 novembre 2010 at 17 h 33 min

    Bravo pour votre chronique ! Effectivement, ce restaurant est comme un club, qui va devenir un peu moins exclusif avec votre papier ! La cuisine de Yoshi est précise, savoureuse et sans chichi. Allez goûter la grouse en ce moment ! Un plat digne des plus belles tables étoilées. Hidé est d’une gentillesse qui n’a d’égal que sa modestie (ancien sommelier de Thierry Marx, ancien directeur d’Hiramatsu île St Louis). Le restaurant est complet à 16 couverts (alors qu’il peut en accueillir près de ving-cinq). Pourquoi ? Simplement pour maintenir la qualité du service (assuré seul par Hidé) et prendre son temps. C’est devenu rare.

  • Ici & Maintenant
    9 novembre 2010 at 17 h 33 min

    Bravo pour votre chronique ! Effectivement, ce restaurant est comme un club, qui va devenir un peu moins exclusif avec votre papier ! La cuisine de Yoshi est précise, savoureuse et sans chichi. Allez goûter la grouse en ce moment ! Un plat digne des plus belles tables étoilées. Hidé est d’une gentillesse qui n’a d’égal que sa modestie (ancien sommelier de Thierry Marx, ancien directeur d’Hiramatsu île St Louis). Le restaurant est complet à 16 couverts (alors qu’il peut en accueillir près de ving-cinq). Pourquoi ? Simplement pour maintenir la qualité du service (assuré seul par Hidé) et prendre son temps. C’est devenu rare.

  • Ici & Maintenant
    9 novembre 2010 at 17 h 33 min

    Bravo pour votre chronique ! Effectivement, ce restaurant est comme un club, qui va devenir un peu moins exclusif avec votre papier ! La cuisine de Yoshi est précise, savoureuse et sans chichi. Allez goûter la grouse en ce moment ! Un plat digne des plus belles tables étoilées. Hidé est d’une gentillesse qui n’a d’égal que sa modestie (ancien sommelier de Thierry Marx, ancien directeur d’Hiramatsu île St Louis). Le restaurant est complet à 16 couverts (alors qu’il peut en accueillir près de ving-cinq). Pourquoi ? Simplement pour maintenir la qualité du service (assuré seul par Hidé) et prendre son temps. C’est devenu rare.

  • Ici & Maintenant
    9 novembre 2010 at 17 h 33 min

    Bravo pour votre chronique ! Effectivement, ce restaurant est comme un club, qui va devenir un peu moins exclusif avec votre papier ! La cuisine de Yoshi est précise, savoureuse et sans chichi. Allez goûter la grouse en ce moment ! Un plat digne des plus belles tables étoilées. Hidé est d’une gentillesse qui n’a d’égal que sa modestie (ancien sommelier de Thierry Marx, ancien directeur d’Hiramatsu île St Louis). Le restaurant est complet à 16 couverts (alors qu’il peut en accueillir près de ving-cinq). Pourquoi ? Simplement pour maintenir la qualité du service (assuré seul par Hidé) et prendre son temps. C’est devenu rare.

  • Ici & Maintenant
    9 novembre 2010 at 17 h 33 min

    Bravo pour votre chronique ! Effectivement, ce restaurant est comme un club, qui va devenir un peu moins exclusif avec votre papier ! La cuisine de Yoshi est précise, savoureuse et sans chichi. Allez goûter la grouse en ce moment ! Un plat digne des plus belles tables étoilées. Hidé est d’une gentillesse qui n’a d’égal que sa modestie (ancien sommelier de Thierry Marx, ancien directeur d’Hiramatsu île St Louis). Le restaurant est complet à 16 couverts (alors qu’il peut en accueillir près de ving-cinq). Pourquoi ? Simplement pour maintenir la qualité du service (assuré seul par Hidé) et prendre son temps. C’est devenu rare.