Les aventures du steward: un petit tour à Angers…

Angers, auberge, légumes0011777

Il n'y pas longtemps, avec mon ami le steward, nous sommes allés faire un petit tour du côté d'Angers. Voici le récit dans sa version longue…

Lorsque le steward se pâme…

Ce que j’aime bien avec notre ami le steward, ce sont ses valeurs.  Selon lui, rien ne vaut l’artisanat, le chef-patron et l’humilité. Cela nous vaut toujours des adresses croquignolesques, mais sincèrement on y trouve son compte. Car, sincèrement, qui prendrait le TGV à 10 heures du matin, un taxi pendant 15 minutes pour arriver sur un rond-point de zone industrielle de la ville d’Angers. Saint-Jean de Linières, que cela s’appelle. L’endroit est passant puisque le maire reconnaît que 22 000 voitures passent ici, chaque jour. Je serais passé dans le coin que jamais je ne me serais arrêté dans cette auberge flanquée en plein carrefour, avec pour voisinage un sinistre mur de parpaings mal jointés. Et pourtant le steward avait réservé là avec des noms d’emprunts que même un footballeur ne choisirait pas. Dans le taxi qui filait vers l’auberge, le steward a essayé de me convaincre de l’utilité du voyage : < Philippe Bourdier est un ancien second de Le Squer, chez Ledoyen, à Paris.  C’est l’exemple même de type qu’il faut encourager. Il passe d’une addition à 280€ par personne à un ticket de 15 €.Là, c’est un vrai défi, il va savoir ce qu’il vaut, face à produit, s’il est capable de le sublimer>. Bon sang de bois, lorsque le steward est ainsi lyrique, j’en aurai presque des larmes aux yeux. J’ai cependant vérifié dans les siens si ce n’était pas un copain qu’il essayait de me recaser, comme cela se produisit à quelques reprises. Mais non, notre homme avait la conscience aussi pure qu’un coureur cycliste. Du reste, il n’y avait pas à tortiller. Le steward joua au pâmé devant la formule à 11,50 avec entrée, cassoulet et dessert. Nous avions joué les notables en nous embarquant dans les formules à 25 et 42€ car celles-ci avait un sérieux répondant : cœur de saumon betteraves, pigeonneau aux légumes laqués, fromages set dégustation de desserts. On sentait en cuisine un vrai travail de débroussaillage avec accès direct aux produits. Pas de bretelles, ni de chicanes, on sent dans cette configuration un chef pressé d’aller au fait, d’être précis et juste dans le centre de l’assiette. Pas d’erreur ni de minauderies et ce, dans un décor de petite auberge rafraîchie et avec une patronne, son épouse, Claire, nature et enjouée, déterminée et franchement accueillante. Je ne sais pas si vous prendrez un TGV pour découvrir cette adresse mais sincèrement si vous êtres dans le coin, vous ne serez pas déçu. C’est que du reste confirma le steward en reposant fermement son verre de cointreau glacé, comme un tampon de douanier, le sceau du roi. Non mais ! Auberge de la Roche (02 41 39 72 21). Photos F.Simon.Angers, auberge , saumon1776

  • Tarpon
    8 mars 2011 at 20 h 32 min

    Ce steward un vrai pote, on adore.

  • Greg
    9 mars 2011 at 8 h 45 min

    Il fut un temps à Angers Paul Le Quéré avec son Restaurant place du Ralliement et ensuite Boulevard Foch nous régalait avec son Homard au Coteau de l’Aubance, Ravioli ouvert de langoustine, Pavé de sandre en écaille de pomme de terre à l’anjou, Crêpes dentelle aux framboises … Qu’est il devenu depuis ? si quelqu’un à des ses nouvelles je suis preneur !