Un cocktail chez Grazie:

Paris, Grazie, salle

Le Figaroscope a eu l'excellente idée de réaliser un dossier sur les cocktails, en voici quelques gorgées à votre intention… 

 

C’est à croire qu’il y a une accélération des ouvertures. Pas un jour sans qu’une adresse éclose à tout coin de rue. Des chocolatiers, des vendeurs de salade, des restaurants et dans la rafale, bien entendu, les bars à cocktails. Il est clair , e nos jours, que la rentabilité passe plus facilement par une dizaine de café vendus en terrasse qu’un soufflé aux écrevisses avec son sabayon d’oursins du matin. Du côté de la République, Boboland ne cesse de s’étendre en sous-principautés avec des glissements subtils de styles. Parmi ceux ci, il est important de noter l’irruption remarquée, de Grazie, énième filiale de Julien Cohen et de ses amis (Altro, Pizza Chic, les Cailloux… ).

Le lieu. Au bord de l’autoroute Beaumarchais (parfois, c’est assez coton, le bombardement de  bolides multicolores), un cadre plaisant profilé comme il se doit en partie basse (lounge), solide table à pizzas, ( quand on aime ce genre de disque, on secoue volontiers la table sous les assauts des couteaux à dents) et puis, juché, comme sur colline, l’alignement des tabourets de bar. C’est là que ça se passe !

L’accueil. Les premiers jours, c’était la fo-lie. À tel point qu’au téléphone, le patron freinait des quatre fers. < Nous sommes complets- complets. Même en début de service. Non, non, je ne vous suggère pas de venir ce soir…>. Bah, contrariants comme nous sommes, à 19h15, nous étions là et disons que le raz-de-marée était plus que supportable. La salle était à moitié vide et au bar, seules deux Hong kongaises devisaient sur leur vie d’avocates. Mais quelques jours après, quelques heures plus tard, ça se bousculait un peu plus. Beaucoup de bruits, d’animation, d’interpellations (non policières, rassurez vous) à tel point qu’une table essayait de se faire entendre par le patron :

– Ça va, tout va bien ?

– Ouais,  ça va, mais c'est bruyant !

– Qu'est ce que tu dis, j'entends pas à cause du bruit !

– Je disais c'est sympa mais vachement bruyant !!

– Ah ben oui justement , c'est comme aux States !

Les cocktails. Le bellini avait des fourmis dans les jambes et ne décollait pas vraiment, il manquait de pulpe et de bulles. De fraîcheur quoi, alors que dans le verre voisin une délicieuse bombinette fit des ravages : basilic, miel et martini : boum. Parfait pour accélérer des soirées. Du reste, c’est un peu la chansonnette de certaines soirées parisiennes : pourquoi s’étourdir lentement avec des vins lourds et encombrants, mieux vaut prendre une décapotable rugissant au premier coup de pédales : un cocktail, deux Cocteau : c’est parti pour la vrille et la fusée. C’est à retenir.

Paris, Grazie, prosecco
MAIS ENCORE…

L’accueil. Aléatoire.
Faut il y aller ? Jetez un œil, décidez ensuite…

Est ce cher ? 12 et 13 € le cocktail, ça passe dans la moyenne locale.

Grazie, 91, boulevard Beaumarchais, 75003 Paris (01.42.78.11.96).

Paris, Grazie, cocktails

  • Sylvain
    28 avril 2011 at 10 h 21 min

    Mais les pizzas y sont bonnes? Ou non?

  • marie
    3 mai 2011 at 11 h 44 min

    les pizzas y sont particulièrement mauvaises quand même