4/4 Shanghai. Allez, un dernier petit tour…

Hotels

The Peninsula Shanghai

Derrière cette institution art déco (1930) insolemment située sur le Bund, il y a une meute de nouveaux venus qui arrivent l’écume aux babines (Amman, Shrager.)… Leur rêve: détrôner le roi, happer sa couronne, hériter d’une des clientèles les plus en vue. Pour cela, le Peninsula sait y faire. il ne suffit pas de poster deux Rolls vert sapin sur le parking de l’hôtel, faut-il encore que les gazons avoisinants soient de la partie, déroulent des jardins inattendus: ceux de l’ancien consulat britannique. Rejoignant le périmètre de l’hôtel depuis avril 2017,  le pavillon N°1 Waitanyan (l’ancienne résidence du consul) constitue un nouvel argument choc: pour son cadre bucolique mais aussi pour une cuisine pan-asiatique modernisée avec à propos  (the Balfour) .  Avec ses 235 chambres et suites (encadrées par un personnel de 700 personnes), le Peninsula n’a plus qu’à abattre métronomiquement ses cartes: un restaurant chinois (Yi long Court) récoltant deux étoiles au guide Michelin, et une pour le Sir Elly’s (sa vue somptueuse depuis sa terrasse en U, sur le Bund depuis le  étage). Ensuite les « détails » finalisent un tableau ouvrant par une spectaculaire statue de Fernando Botero, un yacht privé, un spa, reprenant le couplet ivoire/acajou développé. L’hôtel propose également des séjours « motor city », « Shanghai choc », « Art »… Chambres classiques au confort définitif, mais sans jamais encombré le plaisir de séjour. Il y a même dans le dressing de votre chambre, au pied du miroir, un séchoir pour le vernis des ongles. Le Peninsula appartient au groupe Hongkong and Shanghai Hotels.

32, Zhongshan Dong Yi road. Tèl. 021-2327-2888. www.peninsula.com

Banyan Shanghai on the Bund

Le fleuve Huangpu passe  lentement au pied de ce nouvel hôtel, et l’on se demande presque s’il ne va pas s’arrêter devant ce cinq étoiles conçu avec subtilité et modernité. Car il a su garder une réelle sérénité, un calme digne du fleuve, sans vouloir briller à tout prix. Voila pourquoi les chambres sont dans continuité de cette création très pensée. Certaines suites reprennent même le thème de l’eau en offrant de réelle piscine posée au bord de la vue. D’autres bénéficient de superbes terrasses (demander alors les Oasis Pool rooms). Difficile alors de rejoindre les autres atouts de l’hôtel dont un restaurant japonais (le Taiping), une table cantonnaise (le Ming Yuann) sans oublier l’un des plus courus de l’hôtel pour sa réputation de fruits de mer, le Banyan Lounge. La force de cet hôtel, c’est de garder une dimension raisonnable alors qu’il est doté de 130 chambres. Voila pourquoi, le spa (1300m2 sur trois niveaux) est réputé jusque dans la ville pour ses massages aux pierres chaudes, celui aux herbes thaï et huile de sésame. Il est même prévu pour les aficionados du genre un « banyan day » déroulant sur sept heures une gamme passant du bain de vapeur, à la manucure, pédicure. On doit en ressortir tout neuf.

19, Gongping rad. Tèl. 21-2509-1188. www.banyantree.com

Le goût du voyage

Guotie, le ravioli shanghaien

Rien de plus emblématique qu’un aliment populaire. À Paris, on pourrait disserter sur le jambon beurre qui en dit long sur le caractère parisien. Ici , à Shanghai, ce serait plutôt le guotie, sorte de petit ravioli au porc. Il est à l’image de la ville, paradoxal et dédoublé; à la fois frit à la poêle, et cuit à la vapeur. Il y a donc dans ces petites compositions en forme de croissant, une dimension croustillante et juteuse. C’est savoureux, ramassé et la ville s’y résume.