Buenos Aires. Le début d’un magnifique voyage

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Il existe encore des voyages paradoxalement neufs. Comme à rebours d’un monde trop accéléré. C’est le cas avec Buenos Aires et l’Argentine: une danse électrisante, des névroses magnifiques…Voici donc le voyage que j’ai pu réaliser avec la superbe revue Holiday !

Printemps / Eté 2016

18,00 € TVA incl.

Après la France, vacances le magazine consacre ses pages à l’ Argentine. Alors que Karim Sadli, Inez et Vinoodh, Jamie Hawkesworth et Jack Davison offrent des études picturales sur le thème austral, Derek Henderson retrace l’écrivain Voyage britannique légendaire des années 1970 de Bruce Chatwin trek patagonien, et Bruce Weber assemble une déclaration photographique de l’amour à la terre de Borges. Il est un mythe qui est également raconté quelques pages plus loin par Nelly Kaprielian ainsi que propre veuve du grand homme, Maria Kodama. Pendant ce temps, l’écrivain David Fauquemberg obtient à cheval pour suivre les traces de l’icône folk argentin Atahualpa Yupanqui; François Simon dîne dans les meilleurs restaurants du pays et rencontre avec le chef Francis Mallman; Michael Rips fantasme sur son avenir inhumation Recoleta; Bertrand Burgalat esquisse impressions musicales de Buenos Aires;Philippe Trétiack pèse sur l’ architecture; et Arthur Dreyfus assied pour la longue interview avec le réalisateur oscarisé Michel Hazanavicius.

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Allez, maintenant nous y sommes !

Sur la banquette arrière du taxi, la ville s’est déjà installée. Elle remplit l’habitacle. Elle s’affale. Le voyage vous a fracassé. Vous êtes en miettes; format louable pour être aux genoux de Buenos Aires. Il rend la ville encore plus haute, plus frontale. Elle mange les vitres. Elle actionne ses poulies sur les abscisses et les ordonnées. L’asphalte est joyeux. Il est accueillant. Le taxi vient de vous gruger, mais qu’importe, il vous dépose juste devant la boutique Aux Charpentiers, sur Mexico, numéro 1302. Il faut sonner à la porte. On allume pour vous les néons. Il faudra juste essayer les pantalons de cotonnade noire. En 1888, un Français en récupéra un stock de 100 000 unités délaissées par l’armée turque. Ils firent le bonheur des gauchos. Avec une veste courte, façon spencer, pour à peine une centaine d’euros, il y a de quoi l’étrenner ce soir au restaurant de l’hôtel Algodon. Nourritures calmes et appliquées, vin de malbec intrusif; le calme d’une mansion civilisée. « Vivre, suggérait Carlos Gardel, accroché à un doux souvenir ». Ce à quoi lui cinglait immédiatement Jorge Luis Borges: « No eres ambiciosi, te contentas con ser feliz » Tu n’es pas ambitieux, tu te contentes d’être heureux. Petit avant goût de l’esprit cravaché de Buenos Aires.IMG_4962