Londres : Paul Morand au Claridge’s

Découvir un hôtel mythique à travers les yeux d’un écrivain… Le Figaro a eu cette idée d’une série qui se terminera fin mai… Je suis donc parti, oh ! pas très loin, dans cette "deuxième" capitale française qu’est Londres, sur les traces de Paul Morand. Son éditeur se vantait de détenir  l’"écrivain qui a traversé cent cinquante fois la Manche".

Claridges Parfois, au Claridge’s, la nuit venue, on croirait presque entendre le cri du veilleur de nuit qui, le siècle dernier, disait l’heure et le temps qu’il faisait. C’est sans doute cela l’étrange illusion dans laquelle vous bascule un palace. Cela tient à une sorte de chimie déclenchée par les coloris (l’or et les argents crémeux), les sons assourdis par les moquettes beiges, les arpèges du pianiste, un deuxième gin-fizz. Ajoutez à cela la lecture de Paul Morand et, tout à coup, le Claridge’s vous emporte entre jadis et aujourd’hui, ravi, désemparé, conquis ; embarqué tout simplement dans un vaste paquebot qui se serait ancré dans Mayfair. Lorsqu’on appelait autrefois la réception du Claridge’s pour parler au roi, celle-ci répondait invariablement: «Lequel?»

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PHOTO/DR Claridge’s Hotel London