Faut il le rappeler, la clarté mentale (tout comme le respect) ne m'habite pas spécialement.
J'ai une vraie attirance pour les paradoxes, les contradictions et les divergences. J'y trouve une nourriture ample et tonique. Mal manger ne m'effraie guère, c'est un continent aussi pittoresque que la haute gastronomie. Tenez cette recette qui a du mal à passer à la télévision (elle n'est guère recommandable, en fait, la voiture pourrait cramer).
Il ne reste plus qu'à passer à table. Le problème, c'est que lorsque je m'y suis mis la dernière fois, la voiture était banale et refroidissait comme toutes les autres. Le poulet était donc mal cuit. Alors qu'il y a quelques années, lorsque j'avais une admirable américaine (d'abord une chevrolet Monte Carlo ensuite une Lincoln Continental mark IV que personne ne voulut racheter malgré un cd en bonus, celui de Las Vegas), la cuisson était nickel. Il suffisait de temps en temps de soulever le capot et de vérifier la bestiole. C'était extra.
Dans mon livre "200 façons de cuire le poulet", j'ai raconté cette scène délicieuse survenue sur une aire d'autoroute. Près du Mans. J'étais en train de vérifier la température du poultoque avec un pistolet à laser. Lorsqu'un type très correct s'est approché. Il m'a demandé: "Puis je vous demander ce que vous êtes entrain de faire" ?
Ratatouille
26 septembre 2009 at 10 h 32 minDu régime alimentaire à l’historique de vos voitures : exit le « maelstrom bling bling » fustigé plus bas ( commentaire du post du 20/09/09) et revoilà le François Simon tant chéri de Toscanes() !
Mais je n’ai jamais douté, il y a eu les délicieux épisodes « Fulvio »…
Pour le corbillard point de tuyau mais demandez à Antoine de Maximy ce qu’il a fait du sien qu’il avait repeint en rouge pour son film « J’irai dormir à Hollywood ».
Je détiens par contre une très chouette et succulente adresse avignonnaise…
The Chesterfield Project
26 septembre 2009 at 10 h 35 minJ’ai peut-être une piste. Je vous envoie un e-mail au Figaro ?
SERIEUX
26 septembre 2009 at 11 h 40 minIl y a quelques années j’avais vu un type qui avait bricolé un four chauffé par la ligne d’échappement de son camping car.
sue
26 septembre 2009 at 13 h 52 minC’est une Peugeot diesel que vous avez là, M.Simon.
AC/DC me paraît un peu déplacé.
Gilbert Bécaud, peut-être (mais la vie n’a plus le même goût, je le concède).
diwael
26 septembre 2009 at 19 h 57 minMon Papy marin-pêcheur faisait cuire ses crabes sur le pot d’échappement de son vieux moteur Bernard
Dibi
26 septembre 2009 at 20 h 07 minVous avez eu une Lincoln Continental ? Respect. Je croyais que ça existait que dans les morceaux de rap old-school…(cf. Sugarhill Gang : « I got a Lincoln Cotinental and / A sunroof Cadillac ».)
pbea
27 septembre 2009 at 0 h 34 minCa marche avec une Prius ?!?
Sunny Side
27 septembre 2009 at 15 h 20 minVous êtes épatant ! C’est un vieux mot mais on s’en fiche ! Je pense à Harold et Maud ! Ah mais non … les vibes là dedans … ceux qui ont laissé leur trouille, leur fumet (tiens une nouvelle recette de poulet) Que de regrets doivent hanter les couchettes ! Vos enfants vont faire des cauchemars, à moins que ce soit le meilleur training comme au Tibet pour ne plus avoir peur de la mort ! Vous nous raconterez dans votre prochain livre ou prochain blog, rêves à l’appui ! j’dore ce genre de délires !
Lim
27 septembre 2009 at 17 h 45 minBonjour.
La cuisson sur moteur a déjà été expérimentée par l’extraordinaire émission anglaise « Top Gear » (que je recommande, tellement c’est drôle … rare pour une émission automobile), mais aussi au lien ci-dessous :
http://www.autoblog.com/2008/02/11/ask-autoblog-how-do-you-cook-with-your-car-engine/
Problème : a qui donnez vous un pourboire ? (inside joke)
Cordialement.
C Noel
27 septembre 2009 at 18 h 11 minBientôt l’escaloppe de bobonne sur le capot!
podumet
28 septembre 2009 at 18 h 29 minle corbillard, c’est pour transformer le poulet au moteur en poularde demi-deuil?
Pascal
1 octobre 2009 at 20 h 19 minA la fin des chantiers de construction, on mange le gigot-bitume. On met un gigot dans un papier goudronné étanche, on le met dans la goudronneuse, et on le ressort bien cuit, tout pénétré de son jus.
P.S. Pour bien chauffer le poulet avec une voiture moderne, il vaut prendre plus puissant qu’un HDI 16, qui ne chauffe pas plus qu’il n’avance ! ;-))
emmanuelle
7 octobre 2009 at 6 h 48 minje m’étais dit que je ne bloggerai plus mais là je dois dire que ce texte est absolument poilant. Ca me donne envie de lire (suivant les conseils de ratatouille) Toscanes.
@rmelle
26 octobre 2009 at 16 h 10 minUn « Happening-design culinaire contemporain » ?!
Vous êtes à point pour la Fiac 2010 !
Cramélas
17 novembre 2010 at 1 h 00 minMerci pour cette délicieuse recette que je découvre sur le tard. Pour la cuisson sous le capot, pas besoin d’un poulet fermier: un simple poulet de batterie convient très bien, à condition qu’il soit en 12 volts. La soupe au piston est une variante de la soupe au pistou qui peut également se faire avec un bon moteur. Pour les poissons, le turbot se prépare évidemment très bien si on dispose d’une voiture de sport. Par contre, la mayonnaise obtenue après une rupture du joint de culasse est à déconseiller.
Ceux qui préfèrent rester à la maison pourront essayer le saumon cuit au lave-vaisselle: http://dai.ly/ambD1l