Isabelle Huppert

Isabelle Huppert
Isabelle Huppert à la 66e Mostra de Venise en 2009.
Nom de naissance | Isabelle Anne Madeleine Huppert |
---|---|
Naissance | Paris, Île-de-France |
Nationalité | ![]() |
Profession | Actrice |
Films notables | Le Juge et l'Assassin La Dentellière Violette Nozière La Porte du paradis Loulou Coup de torchon Madame Bovary La Cérémonie La Pianiste Saint-Cyr Huit Femmes Gabrielle |
Isabelle Huppert est une actrice française, née le [1],[2] à Paris.
Égérie de Claude Chabrol et de Benoît Jacquot, Isabelle Huppert est l'une des actrices les plus prolifiques de l'Hexagone (deux à trois films par an en moyenne) et l'une des rares interprètes à s'être constitué une filmographie véritablement internationale : sa carrière exigeante et reconnue l'amène en effet à tourner aux États-Unis (sous la direction de Michael Cimino, de Hal Hartley, de Curtis Hanson ou encore d'Otto Preminger), en Italie (avec les frères Taviani, Mauro Bolognini, Marco Ferreri et Marco Bellocchio), en Russie (avec Igor Minaiev), en Europe centrale (avec l'Allemand Werner Schroeter, le Polonais Andrzej Wajda, la Suissesse Ursula Meier, l'Autrichien Michael Haneke, la Hongroise Marta Meszaros ou le Serbe Aleksandar Petrović), et même sur le continent asiatique (avec le Coréen Hong Sang-soo, le Philippin Brillante Mendoza ou le Franco-Cambodgien Rithy Panh). Sa carrière théâtrale la fait également travailler sous la direction de metteurs en scène renommés comme Bob Wilson, Yasmina Reza, Claude Régy, Krzysztof Warlikowski ou Jacques Lassalle.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Carrière
- 3 À noter
- 4 Filmographie
- 5 Théâtre
- 6 Lectures publiques
- 7 Discographie
- 8 Récompenses et nominations
- 8.1 César
- 8.2 BAFTA
- 8.3 David di Donatello
- 8.4 Festival de Cannes
- 8.5 Festival de Venise
- 8.6 Festival de Berlin
- 8.7 Prix du Cinéma allemand
- 8.8 Prix Lumières
- 8.9 Étoile d'Or du Cinéma français
- 8.10 Prix du Cinéma Européen
- 8.11 Molière
- 8.12 Festival international du film de Stockholm
- 8.13 Festival international du film de Marrakech
- 9 Annexes
- 10 Notes et références
Biographie[modifier | modifier le code]
Famille[modifier | modifier le code]
Née dans le 16e arrondissement de Paris au sein d'une famille aisée et nombreuse, Isabelle Huppert est la fille de Raymond Huppert, industriel dirigeant d'une entreprise fabriquant des coffres-forts, et d'Annick Beau, professeur d'anglais et férue de piano. Elle passe son enfance à Ville-d'Avray où elle reçoit une solide éducation dans le domaine des arts et de la culture.
Elle a trois sœurs et un frère, également orientés dans la culture : Élisabeth, énarque, s'est dirigée vers l'écriture, la peinture, la comédie et la réalisation, Caroline est aussi réalisatrice et Rémi est devenu écrivain tout en étant consultant en management et développement international. Jacqueline, quant à elle, est sociologue et professeur d'économie à HEC, spécialisée dans les ressources humaines et la répartition du genre en entreprise[3].
Isabelle Huppert est la mère de trois enfants[4], de son union avec le réalisateur Ronald Chammah qui l'a dirigée dans Milan noir en 1988 : l'actrice Lolita Chammah (née en 1983), Lorenzo (né en 1988) et Angelo (né en 1997).
Formation[modifier | modifier le code]
Après des études secondaires au lycée de Saint-Cloud, Isabelle Huppert passe tout d'abord par le conservatoire de Versailles tout en étudiant les langues slaves et orientales à la faculté de Clichy, dont elle sort licenciée en russe. Elle suit également les cours de l'École nationale des langues orientales vivantes mais n'en sort pas diplômée[4]. En parallèle, elle suit les cours d’art dramatique de l’École de la rue Blanche puis ceux du Conservatoire national supérieur d’art dramatique où elle a notamment pour professeurs Jean-Laurent Cochet et Antoine Vitez[5].
Elle est connue pour avoir bâti sa carrière sur des choix exigeants, des films difficiles et des metteurs en scène peu consensuels. Son jeu dépouillé se caractérise en général par des gammes nuancées et retenues, jugées plus cérébrales et expérimentales qu'intuitives. La presse lui prête en effet souvent l'image d'actrice intellectuelle qu'elle réfute en partie[6].
Carrière[modifier | modifier le code]
Débuts[modifier | modifier le code]
Si elle effectue ses premières apparitions au cinéma dès 1972, chez Nina Companeez, elle se fait remarquer trois ans plus tard grâce à son rôle d'artiste brute dans Aloïse de Liliane de Kermadec puis, en 1975 dans Madame Baptiste adapté, par Claude Santelli, de Guy de Maupassant. Elle tourne également avec des réalisateurs qui marquent le renouvellement du cinéma d’auteur français après la Nouvelle Vague : Yves Boisset avec Dupont Lajoie où elle est une jeune campeuse violée et assassinée par Jean Carmet, Claude Sautet avec César et Rosalie où elle joue la sœur cadette de Romy Schneider, Bertrand Blier, dans Les Valseuses qui l'impose dans un rôle secondaire mais resté culte d'adolescente rebelle en quête d'émancipation et Bertrand Tavernier avec Le Juge et l'Assassin où elle est la maîtresse de Philippe Noiret. Ces films, chacun dans leur genre, marquent le public et la critique et permettent à l’actrice débutante d’affirmer un jeu distancié, rigoureux et tout en nuance : une partition singulière qui la distingue des autres étoiles montantes de l’époque, Miou-Miou et Isabelle Adjani.
Vers les marches du succès[modifier | modifier le code]
Sa carrière prend véritablement son envol avec l'adaptation du roman de Pascal Lainé La Dentellière par le Suisse Claude Goretta, qui lui vaudra plusieurs distinctions internationales (BAFTA anglais et Donatello italien, équivalents des César). Elle y tient le rôle d’une jeune shampouineuse introvertie, victime d’une déception amoureuse qui fait basculer son existence. Cette image de victime et de fragilité maladive la poursuivra dans plusieurs de ses films des débuts, au risque de l’enfermer dans des compositions quelque peu répétitives (Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot, Retour à la bien-aimée de Jean-François Adam, La Dame aux camélias de Mauro Bolognini). En même temps, elle contredit cette esquisse en donnant corps, devant la caméra de Claude Chabrol, au personnage-titre de Violette Nozière, célèbre parricide des années 1930. C’est son premier « rôle-limite » qui la consacre star nationale et lui vaut le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 1978. Ce registre, auquel elle voue une redoutable fidélité, lui permet de montrer toute l’étendue de son talent, parvenant à rendre crédible la folie et les pulsions morbides sans verser dans l'hystérie. Violette Nozière fait en cela écho à Eaux profondes de Michel Deville, Coup de torchon de Tavernier, Malina de Werner Schroeter, La Cérémonie et Merci pour le chocolat de Claude Chabrol mais surtout La Pianiste de l'Autrichien Michael Haneke (d’après le roman d’Elfriede Jelinek, Prix Nobel de littérature en 2004). Ce rôle glaçant de professeur de piano intransigeant, victime de sa mère étouffante et de ses névroses sado-masochistes est salué par un second Prix d'interprétation cannois en 2001 (seule actrice française à avoir réussi le doublé).
Des choix constants et éclectiques[modifier | modifier le code]
La lecture de sa filmographie traduit également la permanence de deux directions dans ses rapports à la création : fidélité à des metteurs en scène de renom et goût tout aussi assidu pour l’expérience auprès d’auteurs débutants. C’est ainsi qu’elle tourne plusieurs fois avec Tavernier, Blier, Jean-Luc Godard, Benoît Jacquot, Werner Schroeter ou Haneke. Mais la complicité nouée depuis 1978 avec Chabrol s’affirme comme une ligne de force où le dialogue instauré entre le maître et la muse devient quasiment l’objet même du film, comme ce fut le cas avec L'Ivresse du pouvoir en 2006, qui est autant une fiction sur un scandale politique contemporain qu’un documentaire déguisé sur l’actrice. Entre temps, le duo aura exploré une série large de genres cinématographiques d'où point une évidente admiration mutuelle : la comédie (Rien ne va plus), le drame social (La Cérémonie) et historique (Une affaire de femmes), le film noir (Merci pour le chocolat) ou encore l'adaptation littéraire (Madame Bovary). C'est d'ailleurs à Chabrol qu'elle doit l'obtention de son unique César de la meilleure actrice en 1996, pour son interprétation de postière infanticide dans La Cérémonie; fait paradoxal dans la mesure où Isabelle Huppert est la comédienne la plus nommée de toute l'histoire de la manifestation (quatorze nominations au total). Elle est néanmoins l'une des actrices les plus couronnées à l'international, cumulant deux prix à Cannes, trois à Venise, un à Berlin, trois aux European Film Awards, un à Moscou, un BAFTA au Royaume-Uni, un « Lola » en Allemagne (Deutschen Filmpreis, équivalent du César outre-Rhin), deux David di Donatello en Italie ainsi que de nombreuses récompenses saluant l'ensemble de sa carrière en festivals.
Elle travaille tout aussi régulièrement avec la nouvelle génération de metteurs en scène qui apparaît au début des années 1990 et 2000 tels Christian Vincent, Laurence Ferreira Barbosa, Patricia Mazuy, François Ozon, Olivier Dahan, Olivier Assayas ou plus récemment encore le Belge Joachim Lafosse et la Suissesse Ursula Meier. Comme elle le fit avec Maurice Pialat dans Loulou ou avec Schroeter (Malina, Deux) et Haneke (La Pianiste, Le Temps du loup, Amour), elle n’hésite pas à doubler les risques en acceptant de tenir le rôle-titre de Ma mère, adaptation de Georges Bataille filmée par le jeune écrivain Christophe Honoré.
Gaumont[modifier | modifier le code]
Si sa proximité avec Daniel Toscan du Plantier, dont elle fut la compagne, lui permit dans les années 1980 d’enchaîner une série de films avec la Gaumont qui officialisèrent sa carrière aux yeux du grand public, elle n’a jusqu’ici que rarement rencontré de grands succès populaires. Elle s’emploie néanmoins à maintenir le contact avec la comédie ou avec des films qui trouvent leur public, comme Sac de nœuds de Josiane Balasko, Coup de foudre et Après l'amour de Diane Kurys, Huit Femmes de François Ozon, Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère ou encore Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine. Dans ses incursions comiques, elle prend plaisir à jouer des femmes antipathiques, frustrées et aigries au risque de n'être identifiée qu'à ce registre. Mais elle évite l'interprétation uniforme et rigide, soumettant chacune de ses compositions à une couleur singulière. Sa volonté de passer par différentes palettes d'émotions est palpable. Elle fait en effet appel à un répertoire de mimiques, de postures ou d'intonations contradictoires : d'une manifestation outrancière et tonitruante (l'hystérique et hypocondriaque tante Augustine des Huit Femmes où elle se livre à un numéro de transformation, à la fois physique et scénique, resté dans les mémoires) à une forme expressive plus distanciée et intérieure à l'instar des Sœurs fâchées où elle campe une bourgeoise délaissée par son mari, malheureuse, frigide et envieuse du succès de sa sœur.
Son titre de gloire reste avant tout, aux yeux de la profession, d’avoir été dirigée par plusieurs grands noms du cinéma international parmi lesquels Otto Preminger (Rosebud grâce auquel elle a fait la connaissance de son amie Kim Cattrall[7]), Joseph Losey (La Truite), Maurice Pialat (Loulou), Michael Cimino (La Porte du paradis), Marta Meszaros (Les Héritières), Jean-Luc Godard (Sauve qui peut (la vie), Passion), Marco Ferreri (L'Histoire de Piera), Andrzej Wajda (Les Possédés) Curtis Hanson (Faux témoin), Hal Hartley (Amateur), les frères Taviani (Les Affinités électives) et David O. Russell (J'adore Huckabees). Même si l'échec de La Porte du paradis, où elle est la prostituée française partagée entre Kris Kristofferson et Christopher Walken, lui a fait rater la marche de grande star mondiale, elle a néanmoins atteint une stature unique dans le cinéma français contemporain, de monstre non sacré, c’est-à-dire de personnalité unanimement respectée par ses pairs, institutionnalisée aux yeux du public mais éloignée des suffrages populaires et exemptée des contraintes du vedetteriat, s’employant à brouiller l'image trop lisse d'actrice vulnérable à travers des choix extrêmes, d'un élitisme revendiqué, aussi bien au cinéma qu’au théâtre (Orlando d'après Virginia Woolf, Médée d'Euripide, 4.48 Psychose de Sarah Kane ou Quartett d'Heiner Müller).
Jean-Michel Frodon, dans les Cahiers du cinéma, dit d'elle : « Isabelle Huppert est une excellente actrice, elle a joué remarquablement dans plus de grands films qu’aucune autre actrice européenne de sa génération - peut-être même aussi des autres générations »[8]. Jérôme Garcin écrivait en 1995 à son propos : « D'une juvénile curiosité, moins occupée à travailler sa légende que ses personnages successifs, ignorée par les paparazzi, oubliée des Césars, Isabelle la rousse se contente d'être comédienne. La meilleure de sa génération. La plus audacieuse. La plus obstinée. La moins prévisible. Une croisée moderne de Leopoldo Fregoli, prince italien de la métamorphose, et de la chétive Mlle Rachel, dont Alfred de Musset disait: « Sa voix est pénétrante. Elle ne déclame point, elle parle.»[9]
Sa passion, c’est le jeu sous toutes ses formes, auquel elle s'adonne avec ferveur, intensité et curiosité. Ce fut le sujet de In America, le film de Jerzy Skolimowski adapté du roman de son amie Susan Sontag pour lequel elle s'est battue sans qu'il n'aboutisse et qu'elle souhaitait produire avec la société Les Films du Camélia, fondée au côté de son compagnon, le metteur en scène Ronald Chammah. Cette société lui a permis de financer certains films dont elle tient le haut de l'affiche comme La Vie moderne de Laurence Ferreira-Barbosa, Comédie de l'innocence de Raoul Ruiz ou encore Ma mère de Christophe Honoré et même d'acheter les droits d'exploitation de Wanda de Barbara Loden, actrice et cinéaste qui fut l'une des épouses d'Elia Kazan, disparue prématurément d'un cancer en 1980. Grâce à son acharnement, cet unique film d'une artiste d'exception put ressortir en salles en 2003.
Le MoMA et « La Femme aux portraits »[modifier | modifier le code]
En 2005, une exposition, « La Femme aux portraits », montrée d'abord à New York, puis à Paris (prolongée jusqu'en février 2006 au Couvent des Cordeliers) et en Europe, a révélé sa passion pour la photographie qui l'a poussée, depuis une trentaine d'années, à solliciter des portraits auprès des plus grands photographes (de Boubat et Cartier-Bresson à Hiroshi Sugimoto et Ange Leccia, en passant par Jacques Henri Lartigue, Richard Avedon, Robert Doisneau, Helmut Newton ou Nan Goldin…). 2005 est une année faste pour elle puisqu'elle triomphe au théâtre dans Hedda Gabler d'Henrik Ibsen, mis en scène par Eric Lacascade, reçoit un Lion Spécial à la Mostra de Venise pour l'ensemble de sa carrière et est sollicitée par le Moma à New York qui lui consacre une large rétrospective, saluant son apport à l'art contemporain en général et à l'art dramatique en particulier. Pour l'évènement, elle donne une représentation exceptionnelle de la pièce de Sarah Kane, 4.48 Psychose, interprétée trois ans plus tôt sous la direction de Claude Régy aux Bouffes du Nord. Au début 2006, c'est au tour de la Cinémathèque française, fraîchement rouverte à Bercy, de la mettre à l'honneur; occasion qui lui a permis d'aller à la rencontre des spectateurs, leur offrant un large choix de projections, de discussions (dont une avec son pygmalion Claude Chabrol) et de lectures publiques d'auteurs tels que Maurice Blanchot et Françoise Sagan.
Une actrice insatiable[modifier | modifier le code]
En 2008, elle remonte sur les planches deux ans après avoir interprété la Marquise de Merteuil dans la pièce d'Heiner Müller, Quartett, mise en scène par Bob Wilson, pour interpréter une comédie grinçante sur la bourgeoisie écrite et dirigée par Yasmina Reza au théâtre Antoine : Le Dieu du carnage. En début d'année 2009, elle tient le haut de l'affiche de l'adaptation cinématographique du roman de Marguerite Duras Un barrage contre le Pacifique par le réalisateur franco-cambodgien Rithy Panh. Son actualité est alors chargée puisqu'elle est promue au rang d'officier de la légion d'honneur et que le festival de Cannes annonce qu'il l'a choisie pour succéder à Sean Penn à la présidence du jury[10]. Elle retrouve également Benoît Jacquot avec Villa Amalia, d'après Pascal Quignard. Après Cannes, elle part à la Mostra de Venise présenter White Material de Claire Denis, une fable sur l'Afrique contemporaine écrite par Marie NDiaye. En 2010, elle partage l'affiche avec sa fille Lolita Chammah d'une comédie tournée dans le Nord de la France et en Belgique : Copacabana de Marc Fitoussi. Elle apparaît également, en compagnie de Sharon Stone, dans un épisode de la série New York, unité spéciale, tient le rôle d'une prostituée dans la comédie Sans queue ni tête de Jeanne Labrune et s'illustre à l'Odéon en Blanche Dubois dans la mise en scène expérimentale de Krzysztof Warlikowski, Un tramway, inspiré d'Un Tramway nommé désir de Tennessee Williams.
En 2011, elle participe à My Little Princess, première réalisation de la comédienne Eva Ionesco inspirée de sa propre relation avec sa mère photographe, Irina Ionesco, qui la força, petite fille, à poser nue sous son objectif. Le film est un échec commercial. Isabelle Huppert renoue en revanche avec le succès grâce à la comédie Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine où elle forme un improbable duo avec Benoît Poelvoorde.
En 2012, elle présente en compétition, coup sur coup, Captive de Brillante Mendoza à la 62e Berlinale, Amour de Michael Haneke et Dans un autre pays de Hong Sang-soo au 65e Festival de Cannes puis, à la 69e Mostra de Venise, Bella addormentata de Marco Bellochio et Les Lignes de Wellington, projet inachevé de Raoul Ruiz finalisé par sa compagne Valeria Sarmiento.
Plus de trente ans après l'échec retentissant de La Porte du paradis de Cimino, fresque épique visionnaire faisant date dans l'histoire du cinéma pour marquer la fin de l'ère des indépendants et la reprise en main, à Hollywood, des grands studios au début des années 1980, Isabelle Huppert apparaît au casting de Dead Man Down de Niels Arden Oplev avec Noomi Rapace et Colin Farrell et The Disappearance of Eleanor Rigby de Ned Benson, film en deux parties interprété par Jessica Chastain, James McAvoy, Viola Davis et William Hurt. Elle est également l'héroïne de Body Art de Luca Guadagnino, avec également David Cronenberg et Sigourney Weaver. Par ailleurs, elle partage, en 2013, l'affiche, avec Cate Blanchett, de la pièce Les Bonnes de Jean Genet, mise en scène par Benedict Andrews au Sydney Theater[11].
Reconnaissance internationale[modifier | modifier le code]
La carrière d'Isabelle Huppert, le tournant qu'elle prend à la fin des années 1990, son jeu en totale rupture avec les conventions et sa volonté de travailler pour des réalisateurs indépendants et des auteurs insolites, développant un cinéma au langage singulier, ont fait dire à Nicole Kidman, en 2012, qu'elle « aimait sa manière de se mettre constamment en danger » et qu'elle représentait, pour elle, un modèle à suivre pour ses choix futurs[12]. À l'instar de Kidman, Jessica Chastain déclare qu'elle est, de très loin, son actrice préférée et qu'elle est même pour elle une « idole absolue »[13],[14].
Isabelle Huppert est en effet fréquemment citée en exemple, à l'international, pour son audace, son impressionnante filmographie et ses prises de risque : Naomi Watts avoue avoir vu La Pianiste uniquement pour elle et a ainsi pu découvrir le travail de Michael Haneke qui la dirige en 2008, au côté de Tim Roth, dans Funny Games U.S.[15]. Abbas Kiarostami affirme avoir longtemps été hanté par son interprétation dans La Dentellière[16]. Volker Schlöndorff dit d'elle qu'elle est « une artiste qui n'a peur de rien »[17]. Sean Penn lui fait part de son admiration lors d'une rencontre organisée par le magazine Première en 2009[18]. James Gray dit être fascinée par les puissantes émotions que dégage son jeu[19]. Natalie Portman confesse, quant à elle, s'être largement inspirée de sa prestation dans La Pianiste et de celle de Catherine Deneuve dans Répulsion pour préparer son rôle oscarisé de danseuse étoile sombrant dans la folie dans Black Swan de Darren Aronofsky[20].
À noter[modifier | modifier le code]
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- Au Festival de Cannes, elle a présenté 19 films en sélection officielle (record pour un acteur)[21]. Elle y a été tour à tour : deux fois lauréate du Prix d'interprétation, jurée, remettante de la Palme d'or[22], maîtresse de cérémonie et présidente du jury de la 62e édition qui s'est déroulé du 12 au . Elle y était entourée de 8 personnalités du cinéma et du monde des arts à savoir Asia Argento, Nuri Bilge Ceylan, Robin Wright Penn, Hanif Kureishi, Shu Qi, Lee Chang-dong, James Gray et Sharmila Tagore[10]. Son jury a attribué la Palme d'or au Ruban blanc[23] de Michael Haneke, l'un de ses réalisateurs favoris. Grâce à lui, elle avait remporté son deuxième trophée cannois en 2001 pour La Pianiste. Elle apparaît d'ailleurs, aux côtés de Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva, dans la nouvelle réalisation de Haneke : Amour qui vaut au cinéaste autrichien la seconde Palme d'or de sa carrière lors du Festival de Cannes 2012 ainsi que le César du meilleur film et l'Oscar du meilleur film étranger en 2013.
- Elle a présidé la Commission d'avances sur recettes en 1994. Depuis le , elle est officier de la Légion d'honneur[24].
- Elle a inspiré le personnage d'Isa Fovix dans le roman Parades de Bernard Souviraa publié en 2008.
- Isabelle Huppert parle couramment l'anglais, l'italien et le russe. Elle a joué en anglais dans Rosebud, La Porte du Paradis, Cactus, Faux témoin, Amateur, J'adore Huckabees et Dead Man Down. Elle a également joué dans L'Histoire de Piera et Bella addormentata en italien. En russe, elle a interprété le rôle principal de L'Inondation.
- Avec Christine Pascal et Isabelle Adjani, Huppert formait un trio complice. Elles ont été colocataires, un temps, dans leur jeunesse[25],[26],[27]. Plus tard, Isabelle Huppert tiendra d'ailleurs le rôle-titre de La Garce, réalisé par Christine Pascal, après avoir donné la réplique, quelques années plus tôt, à Isabelle Adjani dans Les Sœurs Brontë d'André Téchiné. D'après le livre d'Erwan Chuberre (La Légende Adjani), une rivalité amoureuse entre Adjani et Huppert, survenue sur le tournage des Sœurs Brontë au sujet de Bruno Nuytten, serait à l'origine de leur inimitié. Adjani explique, quant à elle, avoir mal vécu le fait d'être mise à l'écart de certains projets, au début des années 1980, en raison du producteur Daniel Toscan du Plantier, directeur de la Gaumont, qui aurait tenté d'imposer Isabelle Huppert, sa compagne d'alors, comme nouvelle grande vedette du cinéma français[28]. Depuis leur ascension fulgurante, lors des années 1970, la presse a souvent commenté leur rivalité[29]. André Téchiné a reconnu que la relation très tendue entre les deux comédiennes a compliqué son travail sur le tournage des Sœurs Brontë[30]. Interrogée sur cette comparaison en 2009, Adjani a affirmé se placer, en tant que comédienne, dans une attitude d'empathie pour ses personnages, plus que ne le fait Huppert, en retrait et à distance[31]. Néanmoins, cette dernière a répondu que le regard d'un film ne dépendait que du metteur en scène et qu'il lui semblait dangereux qu'un acteur idéalisât son rôle[7]. On notera que Claude Chabrol désirait réaliser un film sur la vie de Camille Claudel et souhaitait offrir le rôle-titre à Isabelle Huppert, ce qui lui fut refusé par les héritiers de l'artiste[32]. Finalement, ce fut Isabelle Adjani qui obtint l'autorisation de la famille Claudel pour jouer la sculptrice dans un film dont elle était coproductrice et qui fut réalisé par Bruno Nuytten, son ancien compagnon[32]. À l'inverse, Adjani avait exprimé, dès 1980, le désir d'interpréter au cinéma Marguerite Gautier, l'héroïne du roman La Dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils[32]. Le projet ne vit jamais le jour, mais Isabelle Huppert fut choisie par le réalisateur italien Mauro Bolognini pour incarner ce rôle à l'écran[32]. Adjani prêta finalement ses traits au personnage, dans une pièce de théâtre, mise en scène, en 2000, par Alfredo Arias[32]. Elle fut nommée au Molière de la meilleure comédienne en même temps qu'Huppert pour son interprétation de Médée dans la tragédie éponyme d'Euripide, mise en scène par Jacques Lassalle[32]. Bien que les pronostics annonçassent une bataille entre les deux vedettes, ce fut Corinne Jaber qui remporta le trophée pour la pièce Une bête sur la lune[32]. Les deux actrices, à quelques années d'intervalle, ont également interprété Marie Stuart sur les planches et ont toutes deux marqué la rentrée théâtrale de 2006[32].
Filmographie[modifier | modifier le code]
Actrice[modifier | modifier le code]
Les dates sont celles de la première projection officielle (en festival ou en salle) et non pas obligatoirement l'année de sortie en salle. Lorsque l'année de la première projection et celle de la première sortie en salle (en France ou ailleurs) diffèrent, cela est précisé entre parenthèses.
Années 1972 à 1979[modifier | modifier le code]
- 1972 :
- Faustine et le bel été de Nina Companeez : Une étudiante
- César et Rosalie de Claude Sautet : Marité
- Le Bar de la fourche d'Alain Levent : Annie
- 1974 :
- Les Valseuses de Bertrand Blier : Jacqueline
- L'Ampélopède de Rachel Weinberg : La conteuse
- Glissements progressifs du plaisir d'Alain Robbe-Grillet : Figurante
- 1975 :
- Rosebud d'Otto Preminger : Hélène Nicolaos
- Aloïse de Liliane de Kermadec : Aloïse, jeune
- Sérieux comme le plaisir de Robert Benayoun : Une fille
- Dupont Lajoie d'Yves Boisset : Brigitte Colin
- Le Grand Délire (Die große Ekstase) de Denis Berry : Marie
- 1976 :
- Le Juge et l’Assassin de Bertrand Tavernier : Rose
- Docteur Françoise Gailland de Jean-Louis Bertucelli : Élisabeth Gailland
- Je suis Pierre Rivière de Christine Lipinska : Aimée
- Le Petit Marcel de Jacques Fansten : Yvette
- 1977 :
- La Dentellière de Claude Goretta : Pomme
- Les Indiens sont encore loin de Patricia Moraz : Jenny
- Des enfants gâtés de Bertrand Tavernier : La secrétaire
- 1978 :
- Violette Nozière de Claude Chabrol : Violette Nozière
- 1979 :
- Les Sœurs Brontë d'André Téchiné : Anne Brontë
- Retour à la bien-aimée de Jean-François Adam : Jeanne Kern
Années 1980 à 1989[modifier | modifier le code]
- 1980 :
- Sauve qui peut (la vie) de Jean-Luc Godard : Isabelle Rivière
- Loulou de Maurice Pialat : Nelly
- La Porte du paradis (Heaven's Gate) de Michael Cimino : Ella Watson (1980 : sortie USA ; 1981 : sortie France + 2è sortie USA ; 2012 : sortie France de la version "Director's cut" (3 h 36 min) restaurée et remastérisée
- Les Héritières (Örökség) de Márta Mészáros : Irène
- 1981 :
- Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot : Marie
- La Dame aux camélias (La storia vera della signora delle camelie) de Mauro Bolognini : Alphonsine Plessis
- Eaux profondes de Michel Deville : Mélanie
- Coup de torchon de Bertrand Tavernier : Rose
- 1982 :
- La Truite de Joseph Losey : Frédérique
- Passion de Jean-Luc Godard : Isabelle
- 1983 :
- Coup de foudre de Diane Kurys : Léna
- La Femme de mon pote de Bertrand Blier : Viviane
- L'Histoire de Piera (Storia di Piera) de Marco Ferreri : Piera
- 1984 :
- La Garce de Christine Pascal : Aline Kaminker et Édith Weber
- 1985 :
- Sac de nœuds de Josiane Balasko : Rose-Marie Martin
- Signé Charlotte de Caroline Huppert : Charlotte
- 1986 :
- 1987 :
- Faux témoin (The Bedroom Window) de Curtis Hanson : Sylvia
- 1988 :
- Milan noir de Ronald Chammah : Sarah
- Les Possédés d'Andrzej Wajda : Maria Chatov
- Une affaire de femmes de Claude Chabrol : Marie
- 1989 :
- La Guerre la plus glorieuse ou Migrations (Seobe) d'Aleksandar Petrovic : Dafina Isakovic
Années 1990 à 1999[modifier | modifier le code]
- 1990 :
- La Vengeance d'une femme de Jacques Doillon : Cécile
- 1991 :
- Malina de Werner Schroeter : La femme
- Madame Bovary de Claude Chabrol : Emma Bovary
- 1992 :
- Après l'amour de Diane Kurys : Lola Winter
- 1994 :
- Amateur de Hal Hartley : Isabelle
- L'Inondation (Navodneniye) d'Igor Minaiev : Sofia (1995 : sortie France)
- La Séparation de Christian Vincent : Anne
- 1995 :
- La Cérémonie de Claude Chabrol : Jeanne Marchal
- Lumière et Compagnie (court-métrage) de Abbas Kiarostami : Voix
- 1996 :
- Poussières d'amour (Abfallprodukte der Liebe) de Werner Schroeter : L'interwieveuse
- Les Affinités électives (Le affinita elettive) de Paolo Taviani et Vittorio Taviani : Carlotta
- 1997
- Les Palmes de M. Schutz de Claude Pinoteau : Marie Curie
- Rien ne va plus de Claude Chabrol : Betty
- 1998 :
- L'École de la chair de Benoît Jacquot : Dominique
- 1999 :
- Pas de scandale de Benoît Jacquot : Agnès Jeancour
Années 2000 à 2009[modifier | modifier le code]
- 2000 :
- La Vie moderne de Laurence Ferreira Barbosa : Claire
- La Fausse suivante de Benoît Jacquot : La comtesse
- Saint-Cyr de Patricia Mazuy : Madame de Maintenon
- Les Destinées sentimentales d'Olivier Assayas - Nathalie Barnery
- Merci pour le chocolat de Claude Chabrol : Marie-Claire « Mika » Muller-Polonski
- Comédie de l'innocence de Raoul Ruiz : Ariane (2001 : sortie France)
- 2001 :
- La Pianiste de Michael Haneke : Erika Kohut
- 2002 :
- Huit Femmes de François Ozon : Augustine
- La Vie promise d'Olivier Dahan : Sylvia
- Deux de Werner Schroeter : Magdalena Maria
- 2003 :
- Le Temps du loup de Michael Haneke : Anna
- 2004 :
- J'adore Huckabees (I heart Huckabees) de David O. Russell : Catherine Vauban (2004 : sortie USA ; 2005 : sortie France)
- Ma mère de Christophe Honoré : Hélène, la mère
- Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère : Martine Demouthy
- 2005 :
- Gabrielle de Patrice Chéreau : Gabrielle Hervey
- 2006 :
- L'Ivresse du pouvoir de Claude Chabrol : Jeanne Charmant-Killman
- Nue Propriété de Joachim Lafosse : Pascale (2007 : sortie France)
- 2007 :
- Médée Miracle de Tonino de Bernardi : Irène/Médée (2011 : sortie France)
- L'Amour caché d'Alessandro Capone : Danielle (2009 : sortie France)
- 2008
- Home d'Ursula Meier : Marthe
- Un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh : Mme Dufresne, la mère (2009 : sortie France)
- 2009 :
- Villa Amalia de Benoît Jacquot : Anne
- White Material de Claire Denis : Maria (2010 : sortie France)
Depuis 2010[modifier | modifier le code]
- 2010
- Copacabana de Marc Fitoussi : Babou
- Sans queue ni tête de Jeanne Labrune : Alice Bergerac
- Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson : Madame Renard (voix française)
- 2011
- My Little Princess de Eva Ionesco : Hanah Giurgiu
- Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine : Agathe Novic
- 2012
- Dubaï Flamingo de Delphine Kreuter : Voix de la chèvre
- Marthe et Aude (court-métrage) de Sandrine Veysset
- Captive de Brillante Mendoza : Thérèse Bourgoine
- Amour de Michael Haneke : Éve
- Les Lignes de Wellington de Raoul Ruiz et Valeria Sarmiento : Cosima Pia
- In Another Country de Hong Sang-soo : Anne
- La Belle Endormie de Marco Bellocchio : Divina Madre
- 2013
- La Religieuse de Guillaume Nicloux : Mère Supérieure de Saint-Eutrope
- Au bonheur des ogres de Nicolas Bary : La reine Zabo
- Tip Top de Serge Bozon : Esther Lafarge
- 2014
- Abus de faiblesse de Catherine Breillat : Maud
- Folies Bergère de Marc Fitoussi : Brigitte
- Dead Man Down de Niels Arden Oplev : Valentine Louzon
- The Disappearance of Eleanor Rigby : His/Hers de Ned Benson
Box-office[modifier | modifier le code]
Films avec Isabelle Huppert ayant attiré au moins 1 million de spectateurs en France
Films | Réalisateur | Années | France (entrées) | |
1 | Les Valseuses | Bertrand Blier | 1974 | 5 726 031 |
2 | 8 Femmes | François Ozon | 2002 | 3 711 394 |
3 | Docteur Françoise Gailland | Jean-Louis Bertucelli | 1976 | 2 634 933 |
4 | César et Rosalie | Claude Sautet | 1972 | 2 577 865 |
5 | Coup de torchon | Bertrand Tavernier | 1981 | 2 199 309 |
6 | Coup de foudre | Diane Kurys | 1983 | 1 631 269 |
7 | La Femme de mon pote | Bertrand Blier | 1983 | 1 485 746 |
8 | Dupont Lajoie | Yves Boisset | 1975 | 1 454 541 |
9 | Les Sœurs fâchées | Alexandra Leclère | 2004 | 1 450 584 |
10 | Madame Bovary | Claude Chabrol | 1991 | 1 292 151 |
11 | La Dentellière | Claude Goretta | 1977 | 1 125 216 |
12 | L'Ivresse du pouvoir | Claude Chabrol | 2006 | 1 103 122 |
13 | Violette Nozière | Claude Chabrol | 1978 | 1 074 507 |
14 | La Cérémonie | Claude Chabrol | 1995 | 1 000 271 |
Télévision[modifier | modifier le code]
- 1971 : Le Prussien de Jean L'Hôte : Élisabeth
- 1971 : Du côté de chez Swann de Claude Santelli : Gilberte
- 1972 : Figaro ci, Figaro là de Hervé Bromberger : Pauline
- 1973 : Histoire vraie de Claude Santelli : Adélaïde
- 1973 : Le Maître de pension de Marcel Moussy : Annie
- 1973 : Le Drakkar de Jacques Pierre : Yolande
- 1973 : Vogue la galère de Raymond Rouleau : Clotilde
- 1974 : Madame Baptiste de Claude Santelli : Blanche
- 1974 : Plaies et bosses de Yves-André Hubert : Patsy Lackan
- 1977 : On ne badine pas avec l'amour de Caroline Huppert : Camille (d'après les représentations théâtrales)
- 1978 : Monsieur Saint-Saens "Il était un musicien" de Claude Chabrol : La jeune fille
- 1995 : Un siècle d'écrivains "Nathalie Sarraute" de Jacques Doillon : la récitante
- 1996 : Les Voyages de Gulliver (Gulliver's Travels) de Charles Sturridge : Voix de la maîtresse
- 2010 : New York, unité spéciale épisode Shattered de Peter Leto : Sophie Gerard
- 2010 : 20 courts-métrages de Marc Fitoussi dans le cadre du Festival de Cinéma d'Arte
- 2013 : L'amour...L'amour, court-métrage de Sandrine Veysset (La Collection Jeanne Moreau Canal+)
Productrice[modifier | modifier le code]
À travers sa société Les Films du Camélia :
- 1999 : La Vie moderne de Laurence Ferreira Barbosa
- 1999 : Saint-Cyr de Patricia Mazuy
- 2000 : La Comédie de l'innocence de Raoul Ruiz
- 2003 : Ma mère de Christophe Honoré
- 2007 : Médée Miracle de Tonino de Bernardi
Autres contributions audiovisuelles et cinématographiques[modifier | modifier le code]
Documentaires sur Isabelle Huppert[modifier | modifier le code]
- 1987 : Cinéma, Cinémas, "Le regard d'Huppert" (TV)
- 2001 : Isabelle Huppert, une vie pour jouer de Serge Toubiana (TV)
- 2008 : Empreintes, "Isabelle Huppert, tous les regards du monde" d'Anne Andreu (TV)
Œuvres de fiction / documentaires dans lesquels Isabelle Huppert apparaît, mais pas comme actrice[modifier | modifier le code]
- 1979 : Quelques remarques sur la réalisation et la production du film "Sauve qui peut (la vie)" de Jean-Luc Godard
- 1984 : Les Voleurs de la nuit de Samuel Fuller (dans le film, Fuller regarde une scène de "La Dame aux Camélias" de Bolognini)
- 1985 : Thierry Mugler de Robert Réa, scène des Invalides
- 1991 : Contre l'oubli, "Pour Archana Guha, Inde" de Francis Girod
- 1997 : Le Bassin de J.W. de João César Monteiro (remerciements dans le générique)
- 2002 : Claude Chabrol l'artisan de Patrick Le Gall
- 2003 : Henri Cartier-Bresson - Biographie eines Blicks deHeinz Bütler
- 2003 : Tentatives d'amour - Portrait Werner Schroeter de Claudia Schmid et Birgit Schulz (TV)
- 2011 : Mondo Lux - Die Bilderwelten des Werner Schroeter d'Elfi Mikesch
Théâtre[modifier | modifier le code]
Lectures publiques[modifier | modifier le code]
Date | Titre des textes | Auteur | Lieu | Circonstances |
---|---|---|---|---|
20/01/2006 à 17h30 | Textes de Maurice Blanchot et Françoise Sagan | Cinémathèque française | dans le cadre de la rétrospective dédiée à Isabelle Huppert à la Cinémathèque Française | |
18/10/2010 | Just Kids | Patti Smith | Théâtre de l'Odéon | lecture avec Patti Smith |
26/11/2012 à 20h | Une tribu, voilà ce que je suis ; Je suis une erreur ; Another sleepy dusty delta day | Jan Fabre | Théâtre de Gennevilliers | dans le cadre de "Jan Fabre 4 solos" |
Discographie[modifier | modifier le code]
- 1981 : Dans la chambre vide sur la bande originale de Coup de torchon de Bertrand Tavernier
- 1984 : Signé Charlotte, bande originale du film de Caroline Huppert
- 1996 : L'inondation d'Evgueni Zamiatine, livre audio
- 2001 : Madame Deshoulières, avec Jean-Louis Murat
- 2002 : Message personnel sur la bande originale de Huit Femmes de François Ozon
- 2002 : Voix de femmes pour la démocratie, collectif, livre audio
- 2004 : Rue de Jollières sur la bande originale des Sœurs fâchées d'Alexandra Leclère
- 2009 : Tropismes de Nathalie Sarraute, collectif, livre audio
Récompenses et nominations[modifier | modifier le code]
César[modifier | modifier le code]
Malgré ses quatorze nominations, Isabelle Huppert n'a reçu qu'une seule fois le César de la meilleure actrice, pour La Cérémonie de Claude Chabrol en 1996.
BAFTA[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1978 | Meilleur espoir féminin | La Dentellière | x |
David di Donatello[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1980 | Meilleure actrice étrangère | La Dentellière | x |
Festival de Cannes[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1978 |
|
Violette Nozière | x |
2001 | La Pianiste | x |
Festival de Venise[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1988 |
|
Une affaire de femmes | x |
1995 | La Cérémonie | x | |
2005 | Lion d'or spécial | Gabrielle et l'ensemble de sa carrière | x |
Festival de Berlin[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2002 | Meilleure contribution artistique | Huit Femmes | x |
Prix du Cinéma allemand[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1991 | Meilleure actrice | Malina | x |
Prix Lumières[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
1996 |
|
La Cérémonie | x |
2001 | Merci pour le chocolat | x | |
2006 | Gabrielle | x |
Étoile d'Or du Cinéma français[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2003 | Meilleure actrice | Huit Femmes | x |
Prix du Cinéma Européen[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Film | Reçue ? |
---|---|---|---|
2001 |
|
La Pianiste | x |
2002 | Huit Femmes | x |
Molière[modifier | modifier le code]
Année | Récompense | Pièce | Reçue ? |
---|---|---|---|
1989 |
|
Un mois à la campagne | |
1994 |
|
||
1995 | |||
2001 | Médée | ||
2005 | Hedda Gabler |
Festival international du film de Stockholm[modifier | modifier le code]
L'actrice française Isabelle Huppert a reçu vendredi 12.08.2011[33] le Cheval de bronze pour l'ensemble de son œuvre, a annoncé le festival du film de Stockholm, qui lui remettra cette distinction en novembre.
Festival international du film de Marrakech[modifier | modifier le code]
Lors de la 12e édition du festival, fin 2012,, elle reçoit un prix pour l'ensemble de sa carrière des mains du juré James Gray. Gray était membre de son jury lors du Festival de Cannes 2009.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean-Luc Douin, Comédiennes d'aujourd'hui, Paris, éd. Lherminier, 1980.
- Steven Bach, Final cut : Dreams ans Disaster in the Making of Heaven's Gate, ed. William Morrow & Co, 1985.
- Marc Ruscart, Isabelle Huppert par…, Quimper, éd. Gros Plan/Calligrammes, 1989.
- Elfriede Jelinek, Isabelle Huppert in Malina, éd. Suhrkamp, 1991.
- Isabelle Huppert : autoportrait(s), Cahiers du cinéma, 1994.
- Elfriede Jelinek, Patrice Chéreau, Susan Sontag, Isabelle Huppert, la femme aux portraits, préface de Serge Toubiana, Paris, Le Seuil, 2005.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (en) Isabelle Huppert sur l’Internet Movie Database
- Isabelle Huppert sur ina.fr
- Les Archives du Spectacle
- (en) Tout sur Huppert, jusqu'en 2006 (en archive)
- Isabelle Huppert, portrait d'un feu follet
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Les Gens du Cinéma
- Notice d'autorité personne, Bibliothèque nationale de France.
- Le travail du genre par Jacqueline Huppert-Laufer, consulté le 14 janvier 2013.
- Who's Who in France, édition 1998, page 1154.
- Voir sur huppert.free.fr.
- Le Journal du dimanche « Isabelle Huppert : Attention, fragile », consulté le 20 décembre 2012.
- L'Express « Isabelle Huppert: "Le cinéma est une très agréable dépendance" », consulté le 22 septembre 2012
- « Le Grand arbre de la réduction », Jean-Michel Frodon, Cahiers du cinéma, avril 2009
- « Huppert gagne », Jérôme Garcin, L'Express du 27 avril 1995.
- Jury 2009 sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
- Allociné « Cate Blanchett et Isabelle Huppert réunies au théâtre », consulté le 23 septembre 2012
- (en) A Thing for Lamé and Condemned Men dans The New York Times du 6 septembre 2012.
- Le Figaro Madame, « Jessica Chastain : “La routine est mon ennemie” », consultée le 03 novembre 2012.
- (en) The Telegraph, « Jessica Chastain interview », consultée le 03 novembre 2012.
- L'Express, « Interview de Naomi Watts : "Tourner Funny Gammes US a été la décision la plus difficile de ma carrière" », consultée le 03 novembre 2012.
- Les Inrocks, « Isabelle Huppert et Abbas Kiarostami, conversation sur le “pays du cinéma” », consultée le 03 novembre 2012.
- (en) Alt Film Guide, « European Film Awards 2009 : Tahar Rahim, Kate Winslet, Ken Loach, Isabelle Huppert », consultée le 03 novembre 2012.
- Première, « Rencontre entre Sean Penn et Isabelle Huppert, deux présidents de jury d'exception », consultée le 03 novembre 2012.
- [vidéo] France 5, « James Gray évoque Isabelle Huppert au Festival de Marrakech », consultée le 20 décembre 2012.
- Les Inrocks, « Natalie Portman: “Mon rôle dans ‘Black Swan’ était presque nocif” », consultée le 03 novembre 2012.
- Fiche d'Isabelle Huppert sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
- Palme d'Or « Elephant » sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
- Palmarès 2009 sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
- Journal Officiel du 1er janvier 2009, Décret du 31 décembre 2008 portant promotion et nomination. Consultable sur le site officiel
- (Cf. Catherine Breillat, Corps amoureux, 2006)
- Biographie en anglais d'Isabelle Huppert sur IMDB
- Libération « Isabelle Huppert, songe d’un jour d'été », consulté le 22 septembre 2012
- Les Inrockuptibles (article du 6 novembre 2009, mis en ligne sur le blog d'Isabelle Adjani) « [http://www.isabelleadjaniblog.com/2009/11/06112009-une-relation-gemellaire.html Isabelle Adjani : une relation gémellaire (avec Hervé Guibert) », consulté le 22 septembre 2012
- Le Nouvel Obs « Huppert-Adjani : la querelle des Isabelle », consulté le 22 septembre 2012
- Allociné « Isabelle Adjani, Isabelle Huppert : interview d'André Téchiné », consulté le 22 septembre 2012
- Télérama « Isabelle Adjani : “J’aime passionnément ce métier, mais je passe mon temps à y échapper” », consulté le 22 septembre 2012
- Marie-Élisabeth Rouchy « Adjani et Huppert, la guerre des Isabelle », article du Nouvel Obs publié sur le forum AlloCiné, consulté le 07 avril 2013.
- http://www.stockholmfilmfestival.se/en/festival/2011/awards/lifetime/
Précédée par | César de la meilleure actrice | Suivie par | ||
---|---|---|---|---|
Isabelle Adjani pour La Reine Margot |
|
Fanny Ardant pour Pédale douce |
- Actrice française
- Élève du Conservatoire national supérieur d'art dramatique
- Élève de l'Institut national des langues et civilisations orientales
- César de la meilleure actrice
- Prix Lumières de la meilleure actrice
- Actrice du XXIe siècle
- Actrice du XXe siècle
- Officier de la Légion d'honneur
- Naissance en 1953
- Naissance dans le 16e arrondissement de Paris
- Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes
- Présidence du jury du festival de Cannes
- Élève du conservatoire à rayonnement régional de Versailles
- Coupe Volpi pour la meilleure interprétation féminine