Paris. Bob ‘s Kitchen, souhaitez vous vous réconcilier avec vous ?

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Bob’s Kitchen, et si on essayait pour de bon

Vous devriez tenter cette immersion. Ca fait bizarre. Mais un bien fou. On a l’impression d’être un héros. Pour son propre corps s’entend. De lui faire une bonne action. D’être doux et compréhensif. Aimant. Sans doute vous n’allez pas aimer, car c’est plein, ça cause, ça jacte, ça fait la queue. On est au coude à coude. Sauf que c’est très agréable lorsque c’est celui de Cecile Cassel, de Nicolas Saada. On peut même leur parler. Demander le sel. Quel sera son prochain film, son prochain morceau. Ici, c’est Bob Kitchen’s, dans le Marais. Les bobines sont extra. Souvent des jolies filles venir entretenir la platitude leur ventre, des coursiers, des hipsters, des égéries, des maudits et des maudites. Bref, cette ville que nous adorons avec ces regards, des silhouettes. Elles se dressent, telles des madones, d’un tabouret de bois; des chéris essorés par la pluie, des plantes grasses, des haricots secs. A la limite, ils pourraient basculer dans une assiette qu’on les fourchetterait distraitement. Les nourritures ici, on l’aura compris sont clémentes, bio, organiques. Elle parlent végétaux, racines avec notamment ce veggie stew, mêlant adorablement riz rond, légumes sautés et sauce de curry vert (ou saté, ou miso). Elles prononcent des plats à quatre syllabes: futomaki ; un maki devenu un tube et contenant riz complet, avocat, mangue, radis mariné, crudités. Cela peut devenir aussi délicieux comme le macaron au chocolat et macha, ou encore le cheesecake, les smoothies verts. Vous verrez, cela risque de modifier voter façon d’aller au restaurant et qui sait, modifier notre étrange rapport au corps…

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Meilleur emplacement: Déjà bien beau si vous trouvez une place! Mieux vaut venir en tout début de service, ensuite c’est la soyeuse déferlante (vaut également le coup).

Dommage. Le trop plein ! Livraison possible, ça c’est épatant (Take eat easy).

A emporter. Tout s’emporte, à part les clients (dommage), tous les plats donc, peuvent s’embarquer.

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Bob’s Kitchen, 74, rue des Gravilliers, 75003 Paris. Pas de réservation. www.bobsfoodetc.com. Tous les jours, de 8h à 15h (8h30 à 16h samedi et dimanche).

Mercure: 23°c, en plein frimas, une vraie chaudière.

Décibels: 84 db parfois 90 db lorsqu’il y a des Américains gencivant leur banalité.

L’addition. Comptez 20 euros en y allant de bon coeur.
Minimum syndical. Le veggie stew à 9,50€.

Verdict: Oh yes !

  • Merville
    26 mars 2016 at 23 h 59 min

    Ce commentaire ne me donne nulle envie d’aller jouer des coudes avec des stars éphémères pour me nourrir d’une cuisine qui me laissera sur ma faim.

  • Pascal
    16 avril 2016 at 11 h 17 min

    C’est qui Nicolas Cassel et Cécile Saada ?
    Cà fait pas trop parisien, comme adresse ? A lire votre commentaire, j’ai l’impression que « çà se la pète grave », comme on dit. Me goure-je ? A titre purement personnel, je fuis les endroits fréquentés par les hypsters, endroits dont souvent, la prétention remplace la créativité.

    Bien à vous et merci pour votre blog.