On va essayer de la faire courte. LA Cour d'Appel de Paris vient de rendre un arrêt le 31 octobre déboutant le Fooding d'Alexandre Cammas et Emmanuel Rubin. Ces derniers reprochaient à Fleury Michon ainsi qu'à Joel Robuchon d'avoir cravaté leur nom pour accompagner une gamme de produit. Contrefaçon, concurrence déloyale , le tout appuyé par une demande de 200 000 euros en réparation du préjudice subi. Nos amis du Fooding avaient déposé leur marque en avril 2000 et pensaient vivre tranquillement avec ce label qu'ils animent sans relâche depuis une dizaine d'année. Mais il faut croire que la cour d'appel n'a pas été sensible à ces arguments. elle constate, ce qui est tout à l'honneur du duo, que le terme est devenu comme un nom commun, et non comme une marque. On parle du fooding en lettres minuscules et sans guillemets. Du coup, en lançant ses Fooding tentations, Fleury Michon n'a pas été considéré comme fautif, mieux (ou pire), Alexandre Cammas est condamné à payer la sonne de 5000 euros au titre des frais irrépétibles, il prononce la déchéance des droits dAlexandre Cammas sur les marques Fooding... Ce dernier devrait se pourvoir en cassation. Vos réactions?
Cher Paul, écrire autant de contre-vérités en aussi peu de mots est une prouesse, vous êtes une synthèse.
Aucun Chef, aucun restaurant n’est « obligé » de participer au Fooding® ; alors quand vous écrivez être pris en « otage » ce pourrait être odieux de vous comparer à Ingrid Betancourt, ou aux otages qui ont laissé leur vie lors de la Résistance, vous devenez ridicule.
Lorsque des chefs participent au Fooding® c’est parce que cela leur convient d' associer leur nom à des manifestations qui plaisent au public ; ils savent où est leur intérêt et que cela leur fait une énorme publicité.
Alors quoi, si les restaurateurs et les chefs dont vous faites partie ne veulent plus d’articles de journalistes ou de chroniqueurs de guides qui font venir des clients dans les restaurants, il faut le dire clairement. Chiche !
Au fait, « Rubens » sera flatté, mais n’oubliez pas Mozart ; il ne faut jamais oublier Mozart. Vous manquez de pot Paul !
Rédigé par : alain | 01 décembre 2007 à 17:18
Je suis cuisinier dans un grand restaurant parisien otage de messieurs Cammas et Rubens du Fooding pour participer aux manifestations que vous louez et en étant obligé de tout offrir; Ce qui refusent comme Robuchon sont très mal vus et subissent des critiques, voir ce procès.
Rédigé par : paul | 29 novembre 2007 à 01:03
Mise à jour : l'arrêt est disponible sur mon site (http://tinyurl.com/2sjscx).
Rédigé par : pMdM | 13 novembre 2007 à 16:57
J'ai identifié les marques en cause mais je n'ai pas encore pu mettre la main sur le texte de cet arrêt.
François, si vous l'avez, je vous remercie de m'en faire parvenir une copie.
Pour obtenir une décision qui constate la dégénérescence de la marque FOODING, Fleury Michon et Joel Robuchon ont nécessairement du apporter la preuve de l'emploi banalisé du terme qui leur était opposé.
Je suppose qu'ils ont versé des preuves similaires à un article qu'on pouvait lire hier dans le Figaro (http://madame.lefigaro.fr/beaute/en-kiosque/878-les-cheveux-ont-faim).
Pour les amateurs de jurisprudence, le problème de l'espèce est celui auquel ont été confrontées les marques PINA COLADA et SPEED DATING.
Rédigé par : pMdM | 13 novembre 2007 à 10:46
Vous êtes hors sujet Laurent de Vendée - Gardres ( rouges ? il me semble que seriez un adepte de la répression brutale ).
On ne parle pas de l’excellence des plats de Fleury Michon ( ou d’autres ) ni du savoir-faire de Joël Robuchon ( ou d’autres ). On parle de POUVOIR.
L’enjeu est de briser la liberté d’expression, pour qu’aucune critique, aucun avis vaguement défavorable ne vienne entraver l’influence et le business que tel grand nom.
C’est un règlement de compte, une punition infligée par de puissants groupes de pression contre l’indépendance de la presse.
Fooding® n’est pas un nom commun, d’où sortez vous ça ? Les noms déposés appartiennent à leur propriétaire.
Fleury Michon a protégé son nom et ne permet pas son utilisation sans percevoir de l'argent. Alors, de leur part, s'approprier le nom qui appartient à un tiers pour gagner encore plus d'argent... comment appelez vous ça ? Diriez-vous que c’est « un peu malhonnête non ??!!! «
Qui s’enrichit le plus, un groupe industriel et un chef réputé qui veulent vendre au public des produits habillés d’un nom qui fait « jeune et branché » ou le mouvement Fooding® qui n’a rien à vendre au public ?
Votre virulence contre les "journalistes" est bien stimulante ; puisque vous les détestez tellement que venez-vous faire en consultant le blog d'un "journaliste"?
Savez-vous comment on appelle les pays où les journalistes sont interdits et emprisonnés ? Je ne voudrai pas y vivre. Surtout avec vous comme voisin.
Rédigé par : alain | 13 novembre 2007 à 10:03
S'appropier un nom commun comme "fooding", pas ou prou connu, et en faire sa propriété en pretextant que c'est son invention pour s'enrichir au détriement de gens ignares, c'est pas un peu malhonnête non ??!!!
Il y en a qui pour moins que cela sont allés en prison...
En plus dire que les juges ont mal jugé !!!! Si j'étais eux, je vous en remettrais une couche...
C'est pas parce qu' on est soit disant journaliste qu'on est au dessus des lois
Et puis les Plats cuisinés Fleury Michon, si vous en consommiez vous verriez qu'ils sont trés bons
Laurent de Vendée
Rédigé par : GARDES | 12 novembre 2007 à 19:52
Défense du Fooding ®
La Justice n’est pas imprévisible, on sait seulement qu’elle peut être injuste.
Le sacrifice fait au mouvement Fooding ® en est une nouvelle illustration.
Rachida, réveille-toi, ils sont devenus fous.
Est ce une mauvaise action envers tous les créateurs, contre ceux qui inventent ?
Certainement pas, car il ne s’agit pas de faire trembler Frigidaire ®, Caddie ® ou d’autres, dont les noms sont pourtant entrés depuis longtemps dans le langage courant ; ni même d’inquiéter Cartier avec ses « must ® » utilisant à son profit un mot du vocabulaire ( anglais il est vrai ).
Le mot Fooding ® est une invention, une création de l’esprit, à ce titre il doit être respecté et traité en conséquence. Et ses auteurs doivent êtres protégés. Avec ou sans majuscule au mot.
Le dépôt d’un nom, assorti des frais obligatoires versés régulièrement, pour en être propriétaire n’est pas une anecdote ; et l’INPI n’envisage pas encore de rembourser les sommes payées pendant des années sans contrepartie ou protection et encore moins de verser des dommages intérêts pour tromperie et enrichissement sans cause, parce qu’un Tribunal, fut-ce la Cour d’Appel de Paris, ne veut pas respecter et appliquer le Droit.
Alors pourquoi cette décision de justice ? ( d’ailleurs depuis plusieurs années, on n’a plus le droit de les commenter – c’est plus confortable ).
Le droit du plus fort est plus fort que le Droit ; et plus encore, les droits des copains sont plus forts que le Droit ; et voilà pourquoi la Justice se contorsionne.
Soyons francs ( si vous voyez ce que je veux dire )… Appartenir à un mouvement « philosophique » encore influent dans l’univers de la gastronomie est un « must ® » qui peut ne pas nuire en cas de procès.
Cette affaire est destinée à favoriser des intérêts industriels privilégiés et à spolier des auteurs.
Il faut défendre le Fooding ® contre un jugement inique. La cause est mal-en-point face aux puissants en place, mais combattre les injustices permet de ne pas désespérer des Hommes.
Au fond des chariots de l’Histoire entassons l’arrogance et le mépris de ces faux princes pour les enfouir dans le réfrigérateur du Temps.
Pour manifester notre refus de l’injustice, utilisons internet, écrivons aux journaux, aux politiques, aux sites et aux blogs gastronomiques ; au service consommateurs de Fleury Michon ; faisons preuve de discernement dans nos achats.
Dès cet instant, nous sommes tous des foodeurs. Debout les Foodeurs !
Rédigé par : alain | 09 novembre 2007 à 20:52
Bravo j'applaudis des deux mains que les foudingues, fossoyeurs de la bonne cuisine française soient déchus de leur marque!!!!
Rédigé par : souad | 07 novembre 2007 à 20:15
Il est de notoriété publique que les journalistes responsables du fooding appartiennent à la même chapelle que François lesquels se vantent d'être les fils spirituels, d'où son orientation injustifiée envers Fleury Michon/Joel Robuchon qui probablement ne
sponsorisent pas le fooding comme d'autres marques de l'agroalimentaires lesquelles elles obtiennent leurs faveurs!
Rédigé par : othmane | 07 novembre 2007 à 20:01
1 J’ai jamais rien compris au fooding. La contraction des deux mots ne m’explique rien, leur site non plus. Cela dit leur site est pas mal (bien qu’il n’y ait pas vraiment d’adresses hors sentiers battus mais comme dans tous les guides), leur évènementiel aussi est rigolo, un peu bobo parigot mais pourquoi pas.
2 Je suis contre la propriété fut-elle intellectuelle mais je comprends que ça les ait agacés et surtout qu’ils se soient dit « et si on en profitait pour essayer de gagner un peu d’argent », parce que finalement c’est plutôt un coup de pub, cette histoire fooding Michon. 200 000€ c’est beaucoup mais pas tant que ça, à l’échelle industrielle.
3 les industriels sont des suiveurs sans vergogne qui ont jamais rien inventé donc rien de surprenant.
4 qu’ils soient obligés de payer 5000€ c’est la loi quand on perd, les juges vont pas tortiller, faire du cas par cas.
5 c’est sans intérêt tout ça, en revanche qu’il y ait un restau (le gorgeon) qui serve des bons œufs mayo, et toute la cuisine qui va avec, en plus avec des entrées à 1 chiffre, c’est un peu comme Noël avant l’heure, non ?
Rédigé par : emmanuelle | 06 novembre 2007 à 17:02
en ce qui me concerne je pense que cette polémique n'a pas lieu d'etre s'il ya eu proces et decision de justice c'est que les mecs du fooding sont bien en tort tous ces juges ne sont pas tous cons et cretins!!!!
et à la base je ne comprend meme pas la critik non fondée au sujets des plats fleury michon signé joel robuchon les avez vous au moins dejà goutté? ils sont bons le parmentier de canard est excellent et les nouveaux plats sont top le curry vert de poulet/la compotée d'aubergine/l'agneau confit à la semoule et légumes...
ni fleury michon ni joel robuchon ne pretendent faire de la cuisine 3 etoiles en barquette ce sont des plats ki ne depassent pas 6 euros c'est le meme prix k'un mac do et franchement ya pas lieu à comparer c'est tellement meilleur et plus sain tout le monde critik mais personne ne dit que grace à joel robuchon et fleury michon l'industrie agro alimentaire a fait d'enormes progres ces dernières années il ya de moins en moins de produits conservateurs voir plus du tout de conservateurs
Rédigé par : meryem | 05 novembre 2007 à 21:42
Mais qui connaît le Fooding à part la presse parisienne et les bobos ? Malgré quelques escapades en province, le Fooding n'a aucune notoriété au-delà du périph. J'imagine Madame Michu acheter les produits Fleury...je pense qu'elle n'aura aucune pensée pour les inventeurs de cette manifestation ne sachant pas ce que ça veut dire et encore moins à quoi ça correspond.
Rédigé par : Gilles | 05 novembre 2007 à 10:31
Fleury Micheton ?
Rédigé par : gerard poirot | 05 novembre 2007 à 03:03
Je serais tout de meme curieuse de savoir sur quoi on s'est basé pour décréter que 'fooding' est devenu un nom commun... Est-ce que le terme a été repris dans le dictionnaire de l'Académie française? Parce que si ce n'est pas le cas, ça me semble un peu branlant comme argument...
Rédigé par : sigrid | 05 novembre 2007 à 00:16
J'y repense, et je me dis que son âpreté au gain a peut-être aussi nui à AC, dans cette affaire... 200 000 €, faut quand même pas exagérer.
Rédigé par : BalthazarB | 04 novembre 2007 à 18:20
Ce qui est curieux, c'est qu'en faisant une recherche "robuchon" et "fooding" sur Google j'ai découvert que Cammas et Robuchon s'étaient livrés l'an dernier à un petit échange d'amabilités, quand le second avait fait savoir que pour lui le fooding (avec ou sans majuscules), c'était de la "cuisine prout-prout". On se demande alors comment il a pu accepter que son nom soit accolé à celui de fooding : ils auraient du appeler sa gamme de produits "prout-prout tentations". Je n'ai jamais eu beaucoup de sympathie pour Robuchon ; cette histoire n'arrange rien.
Quand on relit les articles de l'époque (français et étrangers), on voit clairement que c'est Alexandre qui a inventé le mot (contraction de food et feeling) - qu'il s'est empressé de déposer, il n'est pas Aveyronnais pour rien... Mais aujourd'hui, force est de reconnaître que le mot s'est vidé de ce qui faisait à l'origine son intérêt et sa raison d'être : une petite bombe destinée à faire bouger un univers confit, endormi, en total décalage avec l'époque. Si le fooding a bouleversé tout cela, pour le meilleur comme pour le pire, il n'a rien su proposer à la place. C'est ce qui manque sans doute aujourd'hui à AC et ER pour s'imposer dans cette affaire.
Rédigé par : BalthazarB | 04 novembre 2007 à 14:21
Je suis devant mon écran depuis trop longtemps, quand je décide d'une pause détente, et m'en vais, souris au vent, prendre le frais du côté de ce blog que j'aime à fréquenter. Et pof, je tombe sur ce petit billet...
Le Fooding, on aime ou on n'aime pas, mais force est de contater que cette bande-là a apporté du neuf, et ne se lasse pas de ses coups de fourchettes, de ces coups de gueule, et parfois même attaque à l'Opinel... Je mets une majuscule à Opinel, car il s'agit encore d'une marque ! Oui ?... Franchement, Fleury Michon revendiquant des Fooding Tentations, je me frotte les yeux. Les deux Dandy Foodeurs déboutés, je me re-frotte les yeux. Et quant aux 5000 € de frais à la charge des demandeurs, je m'étrangle. L'armée d'avocats du grand industriel Fleury Michon peut se réjouir... Mais cette victoire, parions que la marque ne la portera pas au revers de son veston ! Et je doute que le fait que Fooding® soit devenu fooding ne console ses inventeurs-promoteurs. Il y a effectivement de quoi se pourvoir en cassation. Suggérons aux Foodeurs et Foodeux du monde entier (dont le nombril est bien Paris) de montrer leur capacité de mobilisation pour la défense d'une cause juste.
Rédigé par : Pipelette d'Espelette | 03 novembre 2007 à 16:28
Quel manque de flair play et de générosité ! Les règles sociales sont devenues perverses ... Soit Michon la Barquette devrait payer les frais soit le tribunal devrait annuler la somme. Mais je rêve n'est-ce pas ?
Rédigé par : sunny | 03 novembre 2007 à 07:41
Spankmeisters!
Rédigé par : adrian | 02 novembre 2007 à 17:37
Je ne savais même pas que le nom avait été déposé. Tant pis pour eux, mais ils auront l'honneur d'avoir lancé la mode. C'est bon le fooding made in Fleury Michon??
Rédigé par : Eric Annecy | 02 novembre 2007 à 16:16
Le fooding (enfin leur guide de restaurant en ligne) devrait se concentrer sur leurs critiques, les rafraichir et les étoffer un peu plus souvent au lieu de concentrer sur les barquettes de Mr Michon. Mais ce n'est que mon humble avis.
Rédigé par : Rosemary | 02 novembre 2007 à 15:07
Je comprends leur colère et leur frustration. C'est un peu comme si votre meilleure amie/ennemie appelle son bébé du même prénom que le votre ... Fleury Michon devrait être grand seigneur et au moins refuser la somme de 5 000 euros mais ce n'est que mon humble avis.
Bon week-end.
Rédigé par : pascale | 02 novembre 2007 à 14:39
hahaha, tant pis pour eux!
c'est comme pour la "Nouvelle Cuisine" il y a quelques décennies.
Sauf que le fooding est plus flou.
Ils devraient être contents!
Rédigé par : Chrisos | 02 novembre 2007 à 13:41
"Routard" ou routard ? C'est exactement ce à quoi j'ai pensé en lisant votre article.
Cela dit, les pires en la matière sont bien McDonald's. Le dictateur des hamburgers a déposé son slogan "I'm loving it"... Copyright sur l'expression, même plus le droit de dire Je t'aime sans se prendre un hamburger en retour !
Rédigé par : Aude | 02 novembre 2007 à 12:02
D'un côté Alexandre Cammas et Emmanuel Rubin ont-ils eu la naïveté de croire à la poule aux oeufs d'or en déposant le nom ? J'en doute (l'inventeur du "cocooning" vit-il désormais aux Bahamas ?).
De l'autre je comprends leur colère de voir un industriel de l'agro-alimentaire s'approprier le mot pour vendre de la barquette à nourrir, à l'extrême opposé du concept défendu par A. Cammas et E. Rubin. Et c'est un peu fort de café (équitable) qu'ils soient contraints de payer les frais d'avocat de Fleury Michon !
Maintenant il faut tout de même reconnaître que le mot est passé dans le langage courant.
Cette histoire rappelle l'énergie déployée par Philippe Gloaguen pour empêcher l'utilisation du mot "routard", passé dans le langage courant depuis belle lurette.
Rédigé par : Joufpoi | 02 novembre 2007 à 10:43