Rio. Cléo de 5 à 7

Au cours de l’émission consacrée à Rio pour Paris Dernière (début Mars), j’ai vraiment eu la chance de rencontrer Cleo Pires, une actrice brésilienne. Sa maison est magnifique dans le quartier Joa (Barra), une sorte de resort, surveillé de près mais surtout donnant clairement sur l’océan. Crique de rêve et plages confidentielles (c’est là où il faut aller !). Cleo est une femme magnifique parlant avec une fluidité sensuelle des choses de la vie. J’ai vraiment été sous le charme d’une femme intelligente mais laissant à son corps, à son cœur une place déterminante.

Comme pour tous les Brésiliens, parler de sexe est quelque peu déplacé, car même s’ils ont une vie colorée et hautement tactile, finalement, ils en parlent peu (grand classique). Mais ce jour là, Cléo s’est livrée avec une franchise enjouée, charmante et pour tout l’avouer irrésistible. Lorsqu’on a parlé de cette fameuse <ginga>, ce balancement torride des femmes lorsqu’elles marchent, s’expriment, bougent, je me suis vraiment rongé l’intérieur des joues.

À la fin de l’interview, nous nous sommes congratulés comme si nous étions soulagés d’en avoir fini. Elle de répondre à des questions (leur tension), moi de les lui poser (leur intrusion). En fait, ce fut un échange, un partage des choses de la vie. Lorsque je lui ai demandé de la photographier, elle m’a délivré le plus beau des sourires. Dans ces moments-là, pour tout dire, je sens des papillons dans mon estomac.

P.S. Cléo de 5 à 7, c’est bien entendu le film d’Agnes Varda (1962)… Petit bijou.