Paris. Il n’y a pas à dire , j’adore ce genre d’adresse…

Grand Colbert, vraie brasserie

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On se lamente à juste titre de la disparition des brasseries. Elles chutent lentement, glissent sur leur banquette de moleskine dans la nuit des temps, étouffées par des groupes malhabiles. Pourtant, le genre est toujours vivace ici et là. Juste quelques adresses suffisent à enchanter les touristes et les malins. Il suffit de les voir entrer rue Vivienne, basculer la tête, cadrer les six mètres de plafond, les fresques, les pilastres sculptés , le tout classé aux Monuments Historiques. DSC02258On retrouve au Grand Colbert l’entrain parfois forcé des serveurs, une allégresse parisienne (paradoxale dans le milieu), et des plats dans leur faconde: la sole est généreuse dans son horizontale beurrée, les desserts ont du volume,les huîtres de l’iode. C’est surtout l’ambiance qui consacre une brasserie, en mélangeant les genres et le temps. Le répertoire ne louvoie pas, il présente les classiques attendus: tartare, entrecôte, blanquette de veau, pavé au poivre. Bref, sans être désobligeants, tout ce que les chefs n’aiment pas faire. Et que les clients adorent. Prix pas trop élevés, banquettes accueillantes. Comptez 40-50€, formule 18€ au déjeuner.

Le Grand Colbert, 4, rue Vivienne, 75002 Paris. Tel.: 01- 42- 86- 87-88. Ouvert tous les jours. Jusqu’à 0h30 (dimanche, lundi, mardi) 1h le reste du temps.DSC02253

  • Philippe
    15 octobre 2015 at 20 h 33 min

    Cher François,

    Toujours un bonheur de vous lire. Mais que d’indulgence vis à vis du Grand Colbert. Lieu superbe mais hélas, beaucoup de défauts pour moi. Accueil très moyen après 22 heures, service en roue très libre et cuisine sans intérêt même dans les grands classiques. Avez-vous une autre brasserie à conseiller ? A très vite !

  • jluc
    26 octobre 2015 at 16 h 30 min

    bonjour et merci pour cette idée piquante

    c’est vrai, dans le fond, à force de courir après la dernière nouveauté, on finit par oublier ce qui fait que nos touristes aiment paris et ses tables intemporelles…

    mais bon, comme philippe ci-dessous, passée l’excitation de la lumière dorée d’un soir d’octobre, des hauts plafonds ouvragés, du service affairé en noir et blanc, du sympathique brouhaha d’une clientèle visiblement ravie, l’assiette est quand même plus que juste pour une adition finalement assez salée (compter une petite centaine d’euros à la carte)

    gros escargots de bourgogne tièdes, sauce au poivre en sachet, frites indigentes et carte des vins sous-développée

    vous deviez être bien accompagné !

    en tout cas, merci pour vos humeurs