Et si l’on sortait de la tête de veau…

en se mangeant un savon

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Réinventer le savon

Parfois, se laver les mains tient de la corvée effectuée les yeux levés en attendant que ça se passe. Certains même agrémente l’exercice, comme dans un film de Woody Allen, où le héros s’oblige à chantonner deux fois « happy birthday to you ». Du coup, le pensum s’en est allé migrer ces dernières années vers les distributeurs à savon. D’une simple pression, on récupérait ainsi un peu de savon liquide pour les ablutions rituelles. Et puis Simona est arrivé. L’objet est déjà atypique. Pigez un peu cette masse terrible (et son noir si intense). Elle semble nous défier avec son opulence, avec cette envie irrépressible: la saisir. Débute alors un jeu tactile où tout de suite, ce savon moderniste joue sur tous les fronts: à la fois la douceur de l’huile d’amande, mais aussi la joie vivifiante de la bergamote, la myrrhe en embuscade et le tonus du gingembre.

La mousse est souple et le plaisir des mains…palpable.

Il fallait un esprit aussi studieux que facétieux pour créer cet ovni hygiéniste. C’est donc , à la demande de la firme Milan, un designer français qui s’est penché au dessus du lavabo et de ses habitants, pour créer « Simona », ce savon haut de gamme au poids respectable (550 grammes!). Samuel Accoceberry a été ainsi lauréat en 2013 du Grand Prix de la Création de la Ville de Paris pour l’ensemble de son travail et de plusieurs prix internationaux, dont trois Red Dot Design Awards. Simona a pour vocation de s’installer en cuisine, mais rien ne vous empêche de le faire migrer vers la salle de bains qui sera ravi de l’accueillir.

milandesign.co; environ 45 euros.