L’Arbre Blanc, j’y suis retourné !

Dans le Figaro de ce samedi, petit croque note sur une adresse que nous avions abordée il y a peu

Blanc mangé

Cette colonne aimerait tant être à l’abri des erreurs ou des injustices que lorsque ces dernières arrivent, autant vous l’avouer, cela me chamboule pour le restant de la journée. Voilà pourquoi, les enquêtes doivent être menées avec l’exigence des évadés, la paranoïa d’un inspecteur du fisc.logiquement, la critique doit tomber comme une veste taillée à Milan, magistralement.

Aussi lorsqu’une vraie cantonade, certes orchestrée, m’est arrivé via internet, concerant l’Arbre Blanc, le petit bistrot d’Alexandre Blanc, (le fils de), j’ai tout de suite senti l’erreur judicaire. Dans ces cas-là, j’oublie les injures et les seaux d’excréments sur la tête. Je me débarbouille et retourne sur les lieux. Cela m’était arrivée, il y a quelque temps avec Roger la Grenouille à Paris, et c’est vrai, là, j’avais été un peu expéditif sur un poisson certes approximatif, mais il n’y avait pas de quoi fouetter un rouget, fut-il de roche. L’adresse reste valeureuse, c’est indéniable.

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Rebelote donc, je suis reparti en Bourgogne sur les lieux du mauvais papier, histoire de pondre un papier paradoxal, humble et sans amour-propre. Rien ne vaut ce genre de mea culpa, il rend les rubriques vertueuses, humaines. Le doute est l’hygiène de la critique. Là-bas, le village n’a pas changé, il est toujours aussi ravissant. La carte du restaurant est devenue plus claire entre temps, moins minérale dans on mutisme. Le déjeuner fut convenable avec une Royale de foie de volailles aux oeufs de truite, sauce aux champignons blancs avec un filet d’Huile d’Argan, puis le pavé de filet de saumon, beurre émulsionné au soja, pulpe d’aubergines suivi d’ une faisselle de chèvre aux fruits rouges.

Alors, comment c’était ? J’allais dire, pareil, ce qui fut le cas. Simple, dépouillée, pas mauvaise mais question importante, cela vaut-il la peine d’y aller ? Là, j’hésiterai avant de vous pousser là-bas. Le cadre est clair, l’accueil de madame charmant mais l’assiette ne s’est pas encore trouvée, Elle y arrivera, j’en reste persuadé. 

Restaurant L'Arbre Blanc. Place de l'église. 71960 Chevagny les chevrières. 03 85 40 63

Ouvert du mercredi midi au dimanche midi inclus.  Web

  • audonneau
    15 mars 2010 at 11 h 58 min

    on ne peut pas s’attaquer aux jeunes passionnés , debutants comme aux chefs deja grands qui sont a la tête de restaurant d’hotel et qui ne sont meme pas proprietaire des lieux ….
    bref vive alexandre et son arbre blanc

  • Théo
    15 mars 2010 at 15 h 52 min

    rapport au commentaire précédent.
    Bien sûr qu’il faut s’attaquer aux jeunes passionnés, débutants. Il faut que la critique aide dans tout ce qu’elle a de bon ou de mauvais, à aiguiser leur style! C’est primordial. Et en ce qui concerne les chefs déjà grands qui ne sont pas propriétaires, il ne manquerait plus que ça qu’on ne puisse pas les critiquer! Ils ont effectivement bien souvent les moyens (financiers et humains) de pouvoir faire ce que bon leur semble. Je ne cherche pas à défendre F. Simon, je ne suis jamais aller à l’Arbre Blanc mais il me semble qu’il faut savoir écouter la critique, parfois la laisser, parfois s’en servir, qu’on soit jeune ou vieux…

  • Claire
    16 mars 2010 at 14 h 20 min

    C’est courageux d’y être retourné (j’aurais eu peur que le chef me retourne une marmite sur la tête vu la véhémence de ses propos). En tous les cas ça clôt le débat !

  • childeric
    10 avril 2010 at 18 h 58 min

    cela vaut il la peine d’y aller ?
    pour un parigot peut être que non, mais pour un local, pourquoi pas ?