J’étais passé à Reims, il y a deux ans: le restaurant valait il 3 étoiles? Hummm…

Reims, l’Assiette Champenoise vaut-elle trois étoiles ?

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Je suis allé puiser dans mes archives et j’ai retrouvé ce court papier. Sur ce dîner, j’avais passé un moment fort agréable dû plus à l’excellence de la compagnie que par la perforation de la cuisine. Arnaud Lallement appartient à cette catégorie de chef ambitieux, solidement épaulé par sa famille. Appartient il pour autant au gotha de la gastronomie française? Non. Pas plus que Gilles Goujon, Frédéric Anton…

Il se pourrait bien que le Michelin, assez perspicace en matière de marketing, profite de l’appel d’air médiatique provoqué par les 800 ans de la cathédrale de Reims pour récompenser cette table champenoise. Il saluerait un chef patron qui, en 1996, était venu rejoindre son père Jean-Pierre Lallement, après avoir tourné dans des grandes maisons comme Roger Vergé, Michel Guérard et Alain Chapel (à Mionnay).

À 24 ans, il prenait la direction des cuisines de l’Assiette Champenoise, belle bâtisse du début du siècle entourée d’un parc verdoyant et, deux ans après, retrouvait une étoile perdue en 1994. Une étoile que son père Jean-Pierre (décédé en 2002, à l’âge de 51 ans) avait su conserver pendant dix-huit ans.

En 2005, l’Assiette Champenoise obtient sa deuxième étoile. L’établissement familial met alors les bouchées doubles en faisant son « outing » toujours très apprécié par le Michelin : une cuisine qui passe de 80 à 200 m² et cette année, d’importants travaux pour la rénovation des chambres. La cuisine d’Arnaud Lallement, 35 ans, vaut-elle pour autant trois étoiles ? Certainement, avec des compositions comme les langoustines et wagyu mariné, un peu moins et même pas du tout avec ce bar perforé par une sauce à base de soja et tabasco. Service professionnel, ambiance chic décontractée.

L’Assiette Champenoise, 40, av. Paul Vaillant-Couturier, 51 430 Tinqueux. Tél. : 03 26 84 64 64. Comptez 150 eur.
Mon avis : deux étoiles.

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  • Thierry Lallement, le nouveau chef consacré par le Guide Michelin 2014, dans le cercle des 27 restaurants trois étoiles | Vin&Chère, le blog du bio et du vin...
    24 février 2014 at 15 h 10 min

    […] L’assiette champenoise 40 avenue Paul-Vaillant Couturier 51430 Tinqueux 03 26 84 64 6  Menu déjeuner 69 € semaine, 120/170 € carte « petites pâtes de mon enfance »//homard bleu, hommage à mon papa//  En savoir plus L’avis de François Simon… […]

  • A.
    24 février 2014 at 15 h 50 min

    Par curiosité, pourquoi Anton et Goujon ne méritent pas leurs trois étoiles selon vous ?

    • François Simon
      24 février 2014 at 15 h 58 min

      j’avais trouvé la cuisine de Gilles Goulon valeureuse mais franchement datée (avec encore la pipette de sauce); quant à Anton, surfait, télévisuel et déjà vu…loin de sa cuisine des débuts, plus frontale et inventive.

  • Fontaine77
    25 février 2014 at 18 h 22 min

    Hummm!!! C’est le moins que l’on puisse dire!

    Au delà du cadre froid, c’est dans l’assiette que la déception est la plus grande. On attends d’un 3 étoiles la perfection et surtout des plats dont on se souvient (la tarte au caviar de Mille, émulsion de pomme de terre et truffe de Klein…). Je dois dire que que je ne retiens rien d’exceptionnel sauf 2 plats pour leur médiocrité : des gnocchi avec une sauce au vin jaune si acide que j’en ai le frisson en y pensant et des coquilles Saint Jacques avec du sable. Aucune excuse du chef qui manque foncièrement de modestie!

    2 étoiles et encore! Je n’ai pas encore rencontré de clients enthousiaste à propos de l’assiette champenoise!

  • aviotte-le penmelen
    27 février 2014 at 12 h 16 min

    Tout à fait d’accord en ce qui concerne Anton, les 2 autres.. jamais goûté!

  • fredlo
    27 février 2014 at 16 h 30 min

    Je ne vous trouve pas assez sévère. Ayant mangé à ce restaurant champenois il y a 2 ans aussi, j’en suis ressorti violé… violé d’avoir succombé aux étoiles (2 à l’époque donc) et d’avoir payé ce prix pour un déjeuner bon mais sans plus: un poisson bien trop salé, un dessert quelconque. Lallement m’avait suivi sur le parking pour me demander ce qui n’allait pas. Lui expliquant le trop salé du poisson, il avait argumenté que c’était comme ça que LUI le cuisinait, me faisant comprendre que je n’étais qu’un client…Las.

    Laissons ces restaurants aux chasseurs d’étoiles, amateurs et connaisseurs passez votre chemin …. venez au Kei, Septime, Abri, Es, Akrame…. j’en passe