Des Gars dans la cuisine, pas mal…


Paris, deux gars, extérieurs
Le Marais, le week-end venu, c’est une ruche, un incroyable fleuve que l’on remonte sans déplaisir. Ajoutez à cela une Fashion Week frémissante, une nuit de pleine lune et vous obtiendrez un de ces cocktails uniques au monde : la nuit parisienne. Les restaurants sonnent complet et lorsqu’on se dirige vers le sien, métronomiquement, on croise la mine chiffonnée des éconduits. Ils n’ont pas réservé. C’est une faute de goût qui se paie cher. À la limite, les restaurants vacants ne sont pas forcément les meilleurs et lycée de Versailles. Tous les appétits sont de la partie et force est de constater que la rigueur est passée par là : les files sont longues devant les dîners à emporter, sandwicheries et autres tôles à prix serrés.
Du coup, lorsqu’on arrive au 72, rue Vieille-du-Temple, on se sent réellement privilégié : non seulement, on a réservé, mais on a choisi son horaire. Il est 20 h 30 et l’accueil zippé de sourires. La cuisine du Marais est souvent une cuisine opportuniste, pas manchote mais plus dans l’effet que dans les réelles saveurs. Un savoir-faire, un twist de modernité, saupoudrez le tout de sourires canailles et d’éclairages allongés et vous ferez salle pleine tous les soirs. Ici, c’est différent. Non seulement, c’est joliment troussé question décor, mais en cuisine, il y a un gars qui en veut : Gil Rosinha. On le voit travailler de la salle et, tout de suite, on pige que ce type-là est habité par sa cuisine. Ne vous attendez pas non plus à de la cuisse de Masterchef ou autres roucoulades pour flatter les guides. Non, mais une cuisine qui vient d’un coeur qu’on imagine souriant et attentif.
LA SALADE D’AUTOMNE Elle arrive un peu vite mais pas grave, elle swingue bien, annonce la saison, distribue le gras voluptueux (jambon Iberico) et le croquant (pignons grillés), avec le mambo du moment : figues, noix, oignons confits… C’est franchement plaisant.
LE THON Déroulé en makis, il croquette bien avec le sésame, son gingembre et quelques légumes. L’assaisonnement est vif. En revanche, le travers peut être considéré comme un mauvais choix car il grassouillait à mort. Presque indigeste mais le genre veut sans doute ce pousse-au-crime.

Paris, deux gars en c, plat
 Le service est habile et fort présent dans sa façon très touchy de s’adresser aux clients. Pas de distance molle, mais un contact senti sans pour autant être intrusif.
 La clientèle a beaucoup de chien et bruisse allégrement. Pas mal de mecs entre eux, mais aussi quelques compagnies mixtes et petits couples du samedi soir. Les tables sont assez serrées (à part les deux places au bar) et les banquettes confortables. L’éclairage tamisé a l’art de souffler l’air chaud sur les braises. On quitte presque le restaurant à regret. Pas vraiment en fait, car à quelques crawls de là, il y a le bar La Perle, vrai coup de butoir pour une nuit sur rampe.
 Ce n’est pas donné, mais la qualité est là, l’esprit vif, mais attention, aux dérapages. 134 euros pour deux, ça klaxonne un brin. Au déjeuner, formule à 13,50 eur.

Des Gars dans la Cuisine, 72, rue Vieille-du-Temple, IIIe. Tél. : 01 42 74 88 26. Ouvert du lundi au dimanche (brunch 12-17 h). Métro : Saint-Sébastien-Froissard.
 
  • chrisdesinape
    27 novembre 2012 at 10 h 37 min

    Bonjour,vous etes le premier à dire quand un restaurant est cher,la c’est pas donné comme souvent,enfin si la qualité est la,j’imagine qu’il y avait une bouteille de vin avec

  • Keneth
    27 novembre 2012 at 11 h 04 min

    j’ai déjà essayé , bof de bof…

  • wasaboy
    28 novembre 2012 at 2 h 26 min

    J’ai adore cet endroit…une cuisine qui se la joue pas , gouteuse…une cuisine d’hommes quoi !!
    Et le service extra …relaxant,reposant,apaisant tout en etant tres pro…bravo les gars!