Chez Walczak, départ immédiat !

Paris, café des sports, salle

 

Il ne doit pas y en avoir beaucoup des restaurants comme
celui-ci à Paris. Il est toujours fermé. Si l’on vous donne un jour rendez-vous
au 75, rue Brancion, vous allez croire à la caméra cachée. Pas de lumière à
peine une enseigne, porte close, rideaux tirés. Fermé donc ? Oui, fermé de
l’intérieur. Vous toquez sur le carreau, on mate votre frimousse. Voilà, entrez
vite, de peur que des clients ne rentrent clandestinement. Il ne s’agit pas de
restaurant de contrebande, ni d’un clandé. Non, un restaurant qui veut vivre
heureux. Et donc caché.

Pas un club pour autant, avec ses ponts-levis et
pédigrés tamisés, juste une adresse conviviale. Il avait suffi de réserver par
téléphone, le tour était joué et nous étions comme deux potiches à  essayer de deviner le mode d’emploi. Il
nous a bien fallu dix minutes pour comprendre que pour l’apéro, il fallait
aller derrière le bar se servir soi-même. Prendre aussi un peu de terrine, ou
couper ses rondelles de saucisson. La patron rigole et vous lance : <Il
ne faut pas croire qu’on est au restaurant, tout de même ?! Pas
vrai ?!>

La clientèle. Bigrement sympathique. Inclassables, venus de partout: premiers jobs vidéotant un anniversaire, démineurs professionnels en pectoraux  et tee-shirt moulant, tribus, grognards débonnaires, paumés, bref, vous et moi en version gentille, demandant la salière, s’il vous plaît. «Ça va? T’es content?» Ça fait tout drôle au début, mais on s’y met vite. Ce devait être comme cela dans le temps…Paris, café des sportsLa nourriture. Bon, là, il y a comme un blème.  Les terrines, ça va, les rillettes aussi, les carottes râpées, bof, mais le bifteck pommes sautées  est quelque peu rudimentaire.  Cela dit, à l’heure où il arrive,  vous avez longuement secoué  le magnum de côtes-du-Rhône déposé à discrétion. Autant dire que votre niveau de mansuétude est à son comble. Fromages, salade de fruits, tour de chant du patron. On est au bord de la chenille. Je l’aurais bien vu s’embarquer dans le coin, pousser la porte d’un étoilé, rigoler avec, encore, une écume de carottes râpées dans le bec.

Paris, café des sports, steack
MAIS ENCORE

L’accueil. Débonnaire et décomplexé, quasiment invisible.

Est-ce bon? Moyen bas.

Est-ce cher? Presque donné!

Faut-il y aller? Comme au Fouquet’s  et aux Chandelles, au moins une fois dans sa vie.

Walczak (Le Café des Sports),  75, rue Brancion, XVe.  Tél.: 01 48 28 61 00.  Métro: Porte de Vanves.

  • Replica Chloe Handbags
    25 septembre 2012 at 7 h 01 min

    Bon, là, il y a comme un blème. Les terrines, ça va, les rillettes aussi, les carottes râpées, bof, mais le bifteck pommes sautées est quelque peu rudimentaire. Cela dit, à l’heure où il arrive, vous avez longuement secoué le magnum de côtes-du-Rhône déposé à discrétion.