Cet été, sur France Culture, les rendez-vous savoureux d’Alain Kruger…

KONICA MINOLTA DIGITAL CAMERAPendant tout l’été, Alain Kruger, dans le cadre de son émission « On ne parle pas la bouche pleine », va rediffuser quelques rendez vous de la saison passée, dont celui réalisé avec la poêtesse Ryoko Sekiguchi (photo) et ma pomme. Vous verrez, vous écouterez plutôt, c’était un bon moment !

Voici le programme !

Mercredi 8 juillet:

Colibris de tous pays unissez-vous !

Avec Pierre Rabhi, agriculteur et essayiste, Pierre Rabhi, apôtre de l’agro-écologie et de la décroissance, raconte sa foi en l’homme. Depuis son éco village ardéchois, jusqu’ à Gorom Gorom au Burkina Fasso, il prêche dans le désert pour un monde en harmonie avec la terre, un hymne à la beauté dans l’esprit du discours du chef indien Seattle à l’adresse du président des États Unis. Autant de solutions locales dans le désordre global.

Bibliographie :

– Vers la sobriété heureuse

– L’offrande au crépuscule

– Se changer, changer le monde

Jeudi 9 juillet

Les pâ-ti-sse-ries de Jacques Demy (rediffusion du 14 décembre 2014)

Avec Rosalie Varda, costumière, auteur L’univers bleu, rouge et acidulé des films de Jacques Demy est aussi celui de la douceur amère. De la galette de la reine Catherine dans Les Parapluies de Cherbourg, au cake d’amour de Peau d’Ane en passant par le régime sans sel de Mastroiani dans l’Événement le plus important depuis que l’homme a marché sur la lune. On ne mange que du sucré.

La costumière et dynamiteuse avec son frère Matthieu de l’œuvre de leurs parents, Rosalie Varda Demy comme son nom l’indique connait par cœur l’œuvre de Demy.

Fille de Deneuve dans Les Parapluies, figurante dans Peau d’Ane, elle raconte la carte des douceurs au beurre de Jacquot le Nantais.

Vendredi 10 Juillet

Le Veau d’or est toujours debout, qu’on encense sa puissance

Avec Christophe Philippe, cuisinier Le Faust de Gounot célèbre « Le Veau d’or ». Amateur d’opéra, Christophe Philippe préfère un veau plus prosaïque mais plus délicieusement comestible. Le cuisinier de L’Amarante, avoue sa passion pour le jeune bovin. Il nous fait goûter ses langues, cervelles, ris, poitrines, blanquettes, et carpaccios …

L’Amarante 4 rue Biscornet Paris XII

Lundi 13 juillet

Les rots et les mots de Diderot

Avec Jean-Claude Bonnet. Diderot a consacré le repas entre amis (« avec du vin de Champagne, de la gaité, de l’esprit et toute la liberté des champs ») comme la forme idéale de la sociabilité. Jean-Claude Bonnet met en Lumières les festins de celui qui avoue une faim dévorante mais sait encore mieux causer que manger

Bibliographie :

– La Gourmandise et la faim – Histoire et symbolique de l’aliment (1730-1830), Livre de poche (mars 2015)

– Diderot : promenades dans l’œuvre, Livre de poche (août 2012)

Mardi 14 Juillet

La reine de la frite (rediffusion du 19 avril 2015)

Avec Suzy Palatin, écrivain culinaire, Suzy Palatin, consacrée par ses amis Reine de la frite, profite de l’anniversaire de la prise de la Bastille et de la Fête Nationale pour redonner de bonnes couleurs dorées aux French Fries. Les frites de son cœur sont considérées par ceux qui ont eu le privilège de les goûter comme les meilleures du monde. À l’heure où la Belgique, toutes communautés confondues, veut faire classer la frite au patrimoine immatériel de l’humanité, goûtons  » les meilleures du monde » avec les doigts.

Bibliographie :

– Suzanne Palatin, Les pommes frites, dix façons de les préparer, L’Epure (2011)

Mercredi 15 juillet

Le magnifique malentendu franco japonais (rediffusion du 18 janvier 2015)

Avec Ryoko Sekiguchi et François Simon, écrivains et critiques C’est si bon de s’aimer quand on ne se comprend pas. Les écrivains Ryoko Sekiguchi et François Simon célèbrent le délicieux malentendu franco japonais et les saisons qui passent : Chefs japonais/Cuisine française – 12 chefs japonais cuisinent en France. Depuis 150 ans l’histoire d’amour gastronomique entre nos deux pays se déploie dans un magnifique malentendu entre la fièvre créative des chefs français les plus inspirés et la chanson de geste des arts japonais de la table.

Bibliographie :

– Chefs japonais/Cuisine française – 12 chefs japonais cuisinent en France, de François

– Simon et Ryoko Sekiguchi, Le Chêne (2014)

Jeudi 16 juillet

Recettes rêvées et festins de mots (rediffusion du 8 février 2015)

Avec Anne Georget, cinéaste, documentariste. Anne Georget a consacré un film magnifique aux Festins imaginaires des déportés qui, comme Desnos, inventaient des recettes pour survivre. À Ravensbrück, Flöha, Kawasaki ou en Sibérie, les prisonnières et prisonniers, esclaves, déportés sont confrontés à la faim. Une faim de fin du monde. Alors ils rêvent aux plats de leur enfance et de festins de roi. Ces recettes étaient un hymne à la vie. Ils se racontent et écrivent les épices de survie, les mots de la faim de ces agapes imaginaires. Les Festins Imaginaires sont des repas rêvés par les prisonniers déportés. Des mots à manger pour oublier la faim. Parce que le commencement de la recette c’est la faim. Robert Desnos avait écrit en octobre 1942 un Dense et précis de cuisine pour les jours heureux. Il s’en est souvenu pendant les jours de détention au camp de Flöha, il voulait écrire « un imprécis de cuisine pour les jours peureux ». Il est mort à Terezin. Le 8 juin 1945, au lendemain de sa libération. Le film d’Anne Georget Festins Imaginaires présenté à la Berlinade dans la sélection « Cinéma Culinaire ». Le film sera diffusé en octobre sur la chaîne Planète+.

Vendredi 17 juillet

L’équipée Belle

Avec les sœurs Tatiana et Katia Levha & Baptiste Day, fondateurs du restaurant le Servan à Paris. La chef (elle préfère dire cuisinière) Tatiana Levha, sa sœur Katia et Baptiste Day (Tatiana l’a rencontré dans les cuisines d’Alain Passard) ont ouvert le Servan, il y a un an. Récit d’une jolie aventure d’amitié et de fraternité gourmande

Le Servan 32 rue Saint Maur 75011 Paris

Lundi 20 juillet

Donnez-moi du lard

Avec Frederick-Ernestine Grasser-Hermé, écrivain-gastronome À tout saigneur tout honneur. Frederick-Ernestine Grasser-Hermé – prononcez FEGH – écrivain-gastronome, cuisinière et présidente de l’Amicale du gras nous raconte un monde où même les yeux sont plus gras que le ventre. De la porcherie de Pasolini au Cochon de Grieg. Frederick-Ernestine Grasser-Hermé a publié de nombreux livres aux éditions de l’Épure.

Mardi 21 juillet

La joyeuse java des Louchebem (rediffusion du 1er mars 2015)

Avec Patrick et Gérard Convers, cuisiniers. Les frères Convers nous offrent une tranche d’argot des Bouchers. Ce louchebem pratiqué jadis par les bouchers des abattoirs de La Villette aux Halles du ventre de Paris. Cette langue chère à Pierre Dac.

Bibliographie :

– L’argot des bouchers, de David Alliot, Ed. Horay

Mercredi 22 juillet

La cuisine de notre mer (rediffusion du 10 mai 2015)

Avec Elisabeth Scotto et Michèle Carles-Scotto, cuisinières. Les sœurs Scotto sont des figures de la gastronomie française, auteurs de nombreux livres – dont Secrets de cuisine des sœurs Scotto – et chroniqueuses culinaires, notamment pour Elle à Table. Michèle Carles et Élisabeth Scotto racontent la cuisine de leur enfance, celle de leur mère et de la Méditerranée. Originaires d’une famille napolitaine ancrée dans un petit port romain d’Afrique du Nord : Stora. Elles évoquent le goût salé de leur enfance algérienne, petits anchois, sardines et couscous aux cigales de mer, en passant par le sucre de glace des oreillettes rebondies et blondies dans l’huile.

Bibliographie :

– Secrets de cuisine des Sœurs Scotto, Ed. Chêne (2007), avec Marie-France

– Michalon, Edouard Sicot

– La Bible culinaire des sœurs Scotto : 500 recettes indispensables, Ed. Chêne, collection Cuisine et vin(2014)

Jeudi 23 juillet

L’ours Stroganoff (rediffusion 28 décembre 2014)

Avec Carmen Posadas et Gervasio Posadas, écrivains. Caviar, sardines et grandes oreilles. Carmen et Gervasio sont sœur et frère, enfants de diplomates uruguayens en Russie soviétique. Ils ont accompagné leurs parents autour du monde. Ils passent à table pour raconter leurs aventures moscovites à une époque où les murs avaient de grandes oreilles, où le caviar se mangeait à la louche, où les aventures de bouche étaient épiques. Leur livre, Aujourd’hui caviar, demain sardines, a reçu le Prix Eugénie Brazier du meilleur roman ou essai.

Bibliographie :

– Aujourd’hui caviar, demain sardines, de Carmen et Gervasio Posadas, l’Epure (2014)

Vendredi 24 juillet

Le ventre d’Ulysse (rediffusion du 17 mai 2015)

Avec Daniel Mendelsohn, intellectuel américain, helléniste et francophile. L’auteur de Les Disparus (prix Médicis étranger) revient sur les traces du divin Ulysse, l’homme aux mille ruses et, on l’oublie parfois, à l’appétit homérique. Du banquet de l’Olympe, aux festins de Poseïdon en Éthiopie, à son fils le cyclope Polyphème, ivre de vin et de rage, le festin est au centre de l’Odyssée. Le ventre d’Ulysse, une préoccupation première et la source de son inspiration pour ses milles tours. N’oublions pas qu’Ulysse est sauvé par le ventre du cheval de Troie. En attendant le nouveau roman de Daniel Mendelsohn, Une Odyssée, un père, un fils et une épopée, écoutons le chant du ventre d’Odysseus.

Lundi 27 Juillet

Dans la cuisine de Monique Levi-Strauss (rediffusion 29 août 2014)

Avec Monique Levi-Strauss écrivain Après Une Enfance dans la gueule du loup, Monique Roman raconte Claude Levi- Strauss, le canard aux huîtres, la pâte des blinis qui lève, les petites pieuvres japonaises et les carpes vivantes, les petits harengs soyeux hollandais.

Bibliographie :

– Une enfance dans la gueule du loup, Seuil (2014)

Mardi 28 juillet

Les Fêtes de la fermentation(inédit)

Avec Marie-Claire Frédéric, journaliste culinaire. Marie-Claire Frédéric, auteur de Ni Cru ni cuit, sur les traces des rites liés à la fermentation : La f^ête de Robert Burns en Écosse, thorrablot islandais, le surstromming suédois, mais aussi chez les wayanas d’Amazonie.

Bibliographie :

– Ni cru ni cuit, Histoire et civilisation de l’aliment fermenté, Alma Editeur ( 2014)

Mercredi 29 juillet

Cuisiner pour les dieux Dan (rediffusion du 26 avril 2015)

Avec Alain-Michel Boyer, directeur de recherches à l’université de Nantes et conseiller du musée Dapper Nyamien mâche la nourriture des poules, puise l’eau pour les termites, donne le sein au bébé tortues. Alain-Michel Boyer évoque les libations, offrandes alimentaires, immolation aux divinités et aux génies de la nature, chez les Baule, Dan, We… Rites alimentaires africains. Il a vécu plusieurs années en Côte d’Ivoire chez les Baule, les Yohure et les Dan. Professeur agrégé et diplômé de sciences politiques et d’anthropologie est conseiller du musée Dapper à Paris

Bibliographie :

– L’Art de manger, rites et traditions -Afrique subsaharienne, Insulinde, Océanie Ed. Dapper (oct. 2014), Collectif sous la direction de Christiane Falgayrettes-Leveau et d’Anne van Cutsem-Vanderstraete

Jeudi 30 juillet 2015

« Je tête encore ma mère »… industrie et légendes du lait nourricier(inédit)

Avec Emmanuelle Romanet-Da Fonseca, docteur en Histoire, chercheur associé à l’IETT université Jean Moulin Lyon 3 Les nourrices depuis le code Hammurabi à l’apogée des nourrices dans la France du 19 ème. Le modèle de la mère au foyer n’est devenu la référence dominante qu’à la fin du siècle dernier. La mode de la mamelle était une réalité française décrite par Flaubert, Zola après avoir été décriée par Rousseau.

Bibliographie :

– La mise en nourrice, une pratique répandue en France au XIXe siècle , in Transtext(e)s Transcultures Journal of Global Cultural Studies, n°8-2013 : Genre et filiation : pratiques et représentations.

Vendredi 31 juillet

Journée Mondiale de la Bière

Laurence Zigliara et Pierre Guigui, passionnés de bière jusqu’à créer leur propre bière.

Lundi 3 août

Les aventuriers du goût

Avec Bruno Fuligni, écrivain et historien Bruno Fuligni aime les écrivains voyageurs. Il rend hommage à Alexandre Dumas et aux gastronomes de l’extrême, en particulier à Hector France. Si vous n’avez jamais goûté au potage de hanneton, vous allez vous régaler !

Bibliographie :

– Les gastronomes de l’extrême, Ed. du Trésor (avril 2015)

Mardi 4 août

Dans les jardins des grosses légumes (inédit)

Avec Pauline Tanon, auteur, metteur en scène, comédienne De Soliman le Magnifique aux Présidents des États Unis, les princes jardinent. Michelle Obama offre les fruits de son jardin dans des bocaux estampillés « Maison Blanche » lors de ses voyages officiels. Marie de Médicis importe la verdura et lance la mode des légumes à la cour de France, Louis XIV invente l’axiome « On a toujours besoin de petits pois chez soi », le dieu des jardins chante « Ajoute aux fruits de tes vergers, les herbes de mon potager » dans Pomone, le premier opéra français de Robert Cambert. Pu Yi, le dernier empereur de Chine, deviendra aide jardinier.

Bibliographie :

– Les secrets des jardins, la Librairie Vuibert (avril 2015)

Mercredi 5 août

Promenons-nous dans les bois (rediffusion du 30 novembre 2014)

Avec Olympe Versini, cuisinière, voyageuse. Olympe Versini a été l’une des plus jeunes chefs étoilées. Pionnière de la bistronomie. Fille d’une sculptrice provençale et d’un avocat corse, sa cuisine sudiste a l’accent de Fernandel et le goût des produits du pays des cigales. Elle nous promène dans ses bois à la chasse à la grive .

Jeudi 6 août

La moussaka de ma babouchka roumaine (inédit)

Avec Iléana Haber, artiste peintre. Quand Iléana, débarque à Paris aux Beaux Arts, elle n’a dans sa palette de cuisinière que des boites de ravioli et ses pinceaux. Heureusement sa grand mère Bellina va la sauver. « Grand mère comme tu as de grandes dents ! » , raconte Iléana Haber dans Les Cinquante recettes de ma bounika Belina, sa grand mère chérie lui fait découvrir le Gefielte fish, le Humentaschen, les papanasi au confluents de la cuisine ottomane, juive roumaine, et austro hongroise, sur des rythmes klezmer…

Bibliographie :

– Les 50 recettes de ma bounika Belina – cuisine juive et roumaine, de Illéana Haber, L’Harmattan (janvier 2015)

Vendredi 7 août

Vénération de la terre (rediffusion 9 novembre 2014)

Avec Louise Browaeys, agronome et Henri de Pazzis, fondateur de ProNatura La part poétique de la terre Le monde est beau et hors de lui point de salut Le 7 novembre, il y a 101 ans, naissait Albert Camus… Il n’est toujours pas mort. On peut même l’entendre lire Noces.

Bibliographie :

– La part de la terre : l’agriculture comme art, Ed. Delachaux et Niestlé (octobre 2014)

Lundi 10 août

Formes et transformations fromagères (inédit)

Avec Nicolas Boulard photographe en légende, Gilles Berquet L’âme du fromage ne connaît pas la douleur. Bastien Gallet Le goût du fromage, le choix de la forme et de la méthode. Nicolas Boulard est un créateur de formes hétérogènes, de sculptures, de clips, de photos. Ce fils de vigneron champenois est naturellement un enfant de Duchamp et réciproquement. Il transforme les fromages et leur moule. Un regard esthétique sur l’alimentation mis aussi en pratique dans ses conférences et ses fanzines cheese théories et specific cheeses.

Mardi 11 août

Les brebisettes de Roquefort (rediffusion du 1er février 2015)

Avec Delphine Carles, artisan fromager. Delphine Carles est la troisième génération d’artisan fromager roquefortais. De la légende du berger distrait à la préparation du penicillium roqueforti, elle raconte : la collecte quotidienne du lait cru de brebis, la présure, le brassage, la mise en moule, la laiterie de Saint-Pierre de Rebourguil et les caves Roquefort. Une leçon qui vaut un fromage.

Mercredi 12 août

Ruches troncs et miels d’abeilles noires (rediffusion du 7 juin 2015)

Avec Yves-Elie Laurent, apiculteur. Yves-Elie est un poète, cinéaste documentariste, devenu apiculteur cévenol. Il est lauréat du prix Buffon décerné par le Museum National d’Histoire Naturelle. Après avoir réalisé l’Arbre aux abeilles, il a mis la main à la ruche. Une ruche tronc inspirée du processus de nidification des abeilles dans des troncs d’arbres creux, appelée apio en Cévennes et recouverte d’une lauze.

Jeudi 13 août

Boukha et boulettes tunisiennes (inédit)

Avec Andrée Zana Murat, cuisinière. Cuisinière de mère en fille, Zana Murat raconte pour la Journée de la Femme le pays qui l’a vu naître, la Tunisie, un univers plein de rires, de rites et de mélancolie. La sensualité de la datte, la caresse de la graine de couscous, la texture des boulettes, le parfum de l’ail fondu dans l’huile, des pois de senteur, de la fleur d’oranger et des petits rougets juste pêchés.

Vendredi 14 août

L’hostie : manger rien pour absorber le tout (rediffusion du 24 mai 2015)

Avec Jean-Pierre Brice Olivier, Frère dominicain. Jean-Pierre Brice Olivier est dominicain, auteur de Oser la chair Prix de la Procure 2015 (Ed. du Cerf). De la parabole des miettes à l’adoration du Saint Sacrement, du Pange Lingua de Saint Thomas d’Aquin à l’abstraction absolue de Malévitch, il évoque l’hostie à travers le temps depuis le pain sans levain de la Pâque juive jusqu’au passage de l’homme à Dieu chez les chrétiens. Une façon particulière de partager le pain, échange entre la chair de Dieu et celle de l’homme.

Bibliographie :

– Oser la chair, de J-P B. Oliver, Ed. du Cerf (2014), collection Épiphanie

– L’hostie, dix façons de la préparer, de Sonia Ezgulian et Gwenaël Le Houerou, Ed. l’Epure (2014)

Lundi 17 août

Les moines passent à table

Avec Fabienne Henryot, docteur en histoire. Fabienne Henryot, entre histographie alimentaire et monastique nous dresse une table codifiée où chacun règle son pas sur celui de son frère (bénédictins, dominicains, franciscains, capucins, chartreux…) et où, de Luther à Rabelais, fromages, bières et liqueurs font bon ménage.

Bibliographie :

– À la table des moines. Ascèse et gourmandise de la Renaissance à la Révolution, Librairie Vuibert (2015)

Mardi 18 août

Vendanges au domaine des Dieux (rediffusion du 7 septembre 2015)

Avec Aubert de Villaine, président des climats de Bourgogne. Quelle valeur faut-il donner à ce qui n’a pas de prix ? Aubert de Villaine, gardien du temple du vin le plus mythique du monde « la Romané Conti ».

Bibliographie :

– Climats des vins de Bourgogne, Ed. Glénat (nov. 2013) ; univers : le patrimoine ; coll. Le verre et l’assiette. Ouvrage collectif, préfacé par Bernard Pivot, avant-propos de Aubert de Villaine.

Cet ouvrage accompagne la candidature des Climats du vignoble de Bourgogne à l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.

Mercredi 19 août

Les quatre saisons du vigneron (rediffusion 15 février 2015)

Avec Eric Pfifferling, vigneron. Un apiculteur devenu vigneron, un amoureux de paysage sentimental avec soif d’idéal, près d’Avignon, avec l’eau et le vent du poète Omar Kayam et le chant d’Abed Azrié

Jeudi 20 août

Le bec sucré du Lorrain (rediffusion du 12 avril 2015)

Avec Gilles Pudlowski, écrivain, journaliste, à la fois critique gastronomique et littéraire

Vendredi 21 août

Les tables volantes de Louis le bien-aimé (inédit)

Avec Marie France Noëlle Roland de l’Espée. Le 1er septembre 1715, le Roi Soleil s’éteint à Versailles. Vive Louis XV, il n’a que cinq ans. Après la période de la Régence établie à Paris au Palais Royal, le jeune roi et la cour rejoignent Versailles. Fini les fastes et la pesanteur de l’étiquette et « du grand couvert » de son arrière grand père, « la salle à manger » ou « chambre à manger » est mise au goût du jour. Des tables « servantes », voire « volantes », permettent une intimité plus confortable. Plus de nappes posées sur des tréteaux, la cène quitte la scène pour inventer le « confort bourgeois ». À illustrer avec le déjeuner d’huitres de Jean-François de Troy (1735) VISIBLE AU CHATEAU DE CHANTILLY. Maie France Noël et Roland de L’Espée …écouter la Bouche du Roy et la date de podcast

Lundi 24 août

Famines parisiennes et orgies versaillaises(inédit)

Avec Pascal Torrès. Octobre 1789 : Orgies versaillaises des gardes du corps et chansons de corps de Pendant ce temps-là, c’est la disette à Paris et la révolution gronde. 1837 : Banquet des 1500 couverts de Louis Philippe en 1837, déjeuner des trois empereurs au Café de Paris, repas de Noël chez Voisin le 99ème jour du siège de Paris. Paris a de plus en plus faim quand Bismarck se goberge à Versailles.

Mardi 25 août

A mi-chemin entre France et Tunisie (rediffusion du 21 décembre 2014)

Avec Noureddine Labiadh, cuisinier A mi-chemin. Noureddine Labiadh est né dans le sud tunisien, en face de l’île de Djerba, près du site romain de Zarzis. Son père, travailleur émigré, retrouvait sa famille pour Noël.Noureddine, en son absence, faisait le marché, tirait les filets avec les pêcheurs, découvrait la douce France, ses villages, ses clochers, ses maisons sages, sur les routes des coureurs du Tour.Il a réalisé ses rêves d’explorateur dans le restaurant À mi-chemin avec une cuisine qui réunit les parfums épicés de son enfance, les spécialités du Tour de France et les vins choisis par sa femme Virginie.

Mercredi 26 août

Le concerto gourmand d’Andréa (rediffusion 19 octobre 2014)

Avec Andréa Ferréol, comédienne. L’arrière-arrière-petite-fille du poète provençal, Prix Nobel de littérature Frédéric Mistral, évoque ses souvenirs de table à Cinecitta avec Federico Fellini et Nino Rota et bien sûr La Grande Bouffe de Marco Ferreri.

Jeudi 27 août

Manger du n’importe quoi, c’est beau ! (rediffusion du 31 mai 2015)

Avec Lei Saïto, artiste japonaise. Lei Saïto est une jeune artiste japonaise en résidence à Paris. Épicurienne, elle crée des œuvres inspirées par sa gourmandise et cuisine des plats qui célèbrent les matières de la vie quotidienne. Elle pense comme Robert Filliou que « l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art ». Sa patinoire en jus de clémentine, son Winter Donut, sa soupe aux flamants roses font d’elle une épatante pataphysicienne.

Vendredi 28 août

Dans la bouche gourmande d’Apollinaire (rediffusion du 25 janvier 2015)

Avec Laurence Campa, professeur à Paris X et Biographe d’Apollinaire. Blaise Cendrars se souvenait d’un joyeux compagnon de table. Dans sa biographe Dominique Campa évoque la bouche gourmande du poète. « Il était gras sans être gros, la face pâle et romaine, une petite moustache au dessus d’une bouche qui détachait les mots », disait Jean Cocteau. « Donne-moi du lard » demande le mari dans sa pièce truculente Les mamelles de Tirésias adaptée en opéra-bouffe par son ami Francis Poulenc. Depuis Le festin d’Esope, sa première revue littérair, aux banquets « intimes » inventés avec ses amis poètes en passant par Gambrinus roi de la bière et les verres et les vers d’Alcools, la bouche de Guillaume Apollinaire est au cœur de tous ses sens. Biographe d’Apollinaire, auteur de l’album Cendrars dans La Pléiade, éditriçe de la correspondance d’Apollinaire

  • Philippe Gravier
    10 juillet 2015 at 17 h 37 min

    Pierre Rabhi… pitié !