Los Angeles, Trois Mec, la version accoustique par le Cousin



Trois Mec : le chef est un tatoué!

LA, 3 mecs, cuisine

Décrocher une table à 3mec c’est comme aller à un rendez vous important. On y va avec un peu d’appréhension, on ne veut pas rater ça.
Il n’y a que 24 places dans ce restaurant niché sur un parking de North Highland qui joue les modestes derrière la devanture d’une enseigne de chaîne de pizzeria cheap.
Et c’est un des contrastes intéressants du lieu:  la ringardise de l’extérieur avec le CV impressionnant du chef. Passé chez Marc Meneau et Alain Passard, la notoriété de Ludovic Lefebvre a explosé après sa participation à The Taste, l’équivalent de masterchef sur NBC. Un grand et beau mec tatoué que les californiennes adorent.

Donc pour venir chez 3mec il faut s’inscrire et payer d’avance son repas (le ticket est de100$ par tête) en ignorant complètement de quoi sera faite l’inspiration du chef… On va voir Ludo Lefebvre comme on va voir son acteur favori dans son dernier film. A la confiance.

Il y a tellement de monde, qu’il faut s’inscrire des semaines à l’avance sur le site. Inutile de vous dire qu’il m’a fallu tout l’entregent de mon copain Emilien Crespo pour arriver à me trouver deux places; pas trois places, deux.
Quand on pousse la porte, on vous dit « bonsoir » sur un morceau de Metallica. Ça donne le ton : pourquoi la gastronomie serait-elle condamnée à Vivaldi ou Mozart ? Là, la
BO de 3 mecs est celle du chef qui roule en moto et enfile un blouson de cuir quand il lâche le tablier. Y a de l’énergie, de la concentration, et ça dépote.
On démarre avec 3 amuses bouche… Puis, Le premier plat, c’est un céviché à sa façon avec de l’ Umeboshi (de la prune japonaise salé), citron vert et petits pois… Très frais et cette fraîcheur c’est important dans un repas car ça vous ouvre vraiment l’appétit là où les snacks ont tendance à vous le refermer.

Ensuite, je suis tombé en extase devant cette pulpe de tomate avec ce jambon espagnol, montée en température pour libérer toutes ces saveurs. C’est là, le tour de main d’un chef, c’est de savoir juste parfois pousser le curseur, monter la température d’un plat qui se sert froid d’ordinaire et complètement le changer de nature juste en le sortant de ses habitudes.

Après, un très joli plat à base de légumes oubliés. Radis noir, une sorte de salsifis, fromage blanc et miettes de pain brulé. Amusant, léger.

Après, pour vraiment marquer le coup, j’avais pris le plat bonus (+12$) Une sorte de compotée de maïs aux herbes et cette base soulignait complètement le goût très gras de l’os à moelle. Ça aussi ça signe un chef : il sait utiliser les produits locaux (aux US on mange du maïs à toutes les sauces) mais il les détourne et vous prend par surprise avec de l’os à moelle qui est vraiment un goût français pour le coup…

Le plat suivant mais je sens que je commence à vous énerver :  rôti de veau avec des artichauts crispy c’est à dire croquant comme des cacahuètes et une petite purée de parmesan crémeux… Suivi du dessert, meringue, chantilly et fraises sur un cake démonté…

Avec un choix de vins malin assortis  aux plats je m’en suis sorti pour 160  $, c’est pas offert mais ici c’est pas  courant, c’est un road trip culinaire…

3 mec, 726 N highland Los Angeles 90038 – réservation sur www.troismec.com

LA, 3 mecs, extérieur

  • T. Tilash
    16 septembre 2014 at 12 h 04 min

    D’habitude lorsque je commente, je centre mon attention sur ce qui nous intéresse tous : la bouffe (pour parler crument)…

    Mais je suis désolé, cet article fait trop mal aux yeux pour ne pas vous « conseiller » de le corriger…

    Ludovic Lefèvre… il s’agit de Lefebvre (avec un B et sans accent), comme vous l’écrivez d’ailleurs plus loin…
    métalicca… c’est la première chose qui m’a fait grincer des orteils… « Metallica » s’il vous plait (2 L, 1 C, et surtout pas d’accent).
    Plus grave : « Umbocki »… là il s’agit d’une chose ingérable, vous n’êtes donc pas excusable… Je suppose que vous voulez parler de l’Umeboshi ?

    Sans ces deux erreurs, je n’aurais pas commenté… mais puisque j’y suis : un jambon espagnol (sans E !), et une compotée (avec E !)…

    J’endosse le mauvais rôle aujourd’hui, mais c’était plus fort que moi…