Coq rico: cocorico monsieur Poulet !

Antoine Westermann (ex Trois étoiles) a ouvert son troisième restaurant à Paris. Après Drouant et Mon Vieil ami, Le Coq Rico annonce la couleur toute consacrée au poulet…

Lorsqu’il décida de quitter son Alsace natale il y a une dizaine d’années, Antoine Westermann (ex-Buerehiesel) procéda comme il l’avait toujours fait : méthodiquement. Il commença par Mon Viel Ami sur l’île Saint Louis (2003) avant de se lancer dans l’aventure du Drouant. L’affaire était dans le décor depuis quelques années et perdait tout ce qu’elle voulait. En six ans, Antoine Westermann, 65 ans, aura réussi à rembourser son investissent (il fit plus 1,5M de travaux) et d’équilibrer ce navire légendaire. Aujourd’hui, l’idée lui est venue d’ouvrir une nouvelle adresse : le Coq Rico, « bistrot de belles volailles », en lieu et place de la Divette du Moulin, rue Lepic, à Montmartre.

Ce n’est pas tant le lucre qui a poussé ce chef raisonnable dans ce nouveau projet mais plutôt ses jeunes chefs. Ces derniers peinent à trouver des financements auprès des banques, alors Antoine, comme avec Mon Vieil Ami, a décidé de soutenir et de s’associer avec un de ses seconds, Thierry Lébé. Sur la carte, son nom est bien sur mentionné, il « interprète » une cuisine  « conçue » par Antoine Westermann.

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Ce nouveau restaurant est centré sur les belles volailles (Pintade fermière d’Auvergne, poulet fermier noir de Challans, du Maine et de Bresse ; pigeon du Poitou) et outre les entrées prévisibles (soupe et bouillon de volaille, salade de foies de volaille, terrines, œufs à la coque mouillette au beurre de truffes), le pivot sera le poulet. Il sera préalablement poché puis fini sur une rôtissoire derrière le comptoir avec en plat phare, la volaille entière proposée de 2 à 4 personnes pour 95 euros ; accompagné de frites maison et de salade. C’est généreux, parfaitement rôti, même si l’on s’en doutait c’est réconfortant de le répéter…

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Ceux qui auront la force de finir sur une note sucrée ne pourront pas passer â côté d’un autre hit de l’établissement Le Vacherin au Turron et aux framboises… Une tour fragile et délicate de meringue dressée dans l’assiette avec ce qu’il faut de couches de glaces et de croustillants pour revigorer votre fin de repas.

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Antoine Westermann et Thierry Lébé ont réussi leur coup en accompagnant le courant bistrotier actuel et les produits de qualité du terroir. Pas d’ambition gastronomique, ni touristique, ils  correspondent à l’esprit du quartier avec un plat culte, trop souvent galvaudé. Ouvert tous les jours de la semaine, 40 couverts.

Le Coq Rico, 98 Rue Lepic, 75018 Paris 01 42 59 82 89

  • Lukas
    13 février 2014 at 9 h 11 min

    Le concept est excellent, focalisé sur le produit. Une sortie entre copains pour manger un bon poulet rôti, avec de l’ail en chemise, svp, ça ne se refuse pas.

    J’ai fait le tour de la carte et absolument tout fait envie.

  • polonsky
    14 février 2014 at 7 h 28 min

    Le Coq Rico est une adresse sympathique où le poulet est roi. Ok. Mais M. Westermann, plutôt que de se disperser, ferait bien de s’occuper de Drouant.
    La cuisine est devenue très moyenne (choucroute à peine tiède lors de notre dernier repas, plat du jour moyen ce jour là, etc), service gentillet mais de moins en moins pro, et réservations ne tenant souvent pas compte des demandes. Une bonne reprise en main ferait beaucoup de bien
    à cette institution.

  • HASCOET Robert
    14 février 2014 at 9 h 38 min

    Bonjour,
    A la fin de votre article, il serait utile et agréable de trouver l’adresse (Rue Lepic mais N° ??) et le numéro de téléphone du restaurant Le Coq Rico. Ceci éviterait de recourir à Pages Jaunes.
    Merci.
    Très cordialement.

  • François Simon
    14 février 2014 at 18 h 15 min

    Voilà qui est fait !

  • Délices à Paris
    16 février 2014 at 8 h 53 min

    Une adresse qui fait drôlement envie,je pense y aller un jour.