Hugo Desnoyer, tendre et saignant, ça vient de sortir…

R0010815 
Je me souviens très bien comment j'ai rencontré Hugo Desnoyer. C'était il y a quelques années. Un ami voulait absolument me le faire connaitre. C'était Bruno Verjus, en qui j'ai grande confiance.

Pour tout vous dire, je n'aime pas tellement me rapprocher des personnes sur lesquelles j'écris. C'est même un principe. Que j'aime enfreindre comme bien d'autres choses. Et je ne regrette pas d'avoir écrit un livre avec Alain Ducasse, Pierre Gagnaire, l'Eden Roc…Ce fut à chaque fois des expériences fortes. Cela ne m'a pas empêché pour autant d'écrire ce que je pensais des restaurants d'Alain Ducasse. Ce que je fis du reste à la signature du contrat avec Assouline. Le lendemain nous étions fâchés pour une douzaine de mois… Bah…

J'acceptais finalement ce dîner. Mais au dernier moment, Bruno déclara forfait, il venait de faire une chute à vélo. Trop tard pour annuler ce dîner. Du coup, nous nous sommes retrouvés face à face dans un bistrot du 7eme arrondissement. Etant d'une timidité maladive, il fallut quelques verres de syrah pour que je me décongèle. Je découvris alors un type bigrement sympathique me changeant singulièrement de mes bad boys.

Hugo en est un à sa façon, mais tout de suite j'ai bien aimé son caractère bien trempé, son humilité, son énergie, sa vision des choses. On s'est revu, on a cassé des graines, vidé quelques flacons. C'est un ami à présent. Aussi, lorsqu'il m'a demandé d'écrire ce livre pour lui. J'ai accepté. On va me le reprocher fort probablement mais vous savez quoi? Cela m'est divinement égal. J'aime bien les contradictions. Au contraire, je me demande même si les accueillir ne nous fait pas progresser. Vous devriez essayer, vous verrez, après, on ne s'en lasse plus …

Hugo Desnoyer boucher tendre et saignant

  • Patrick
    12 octobre 2010 at 22 h 09 min

    Vive le TOFU!!!!!!
    http://www.ina.fr/video/CPF06020231/sauver-le-boeuf.fr.html

  • Bernard Marie
    16 octobre 2010 at 15 h 10 min

    Bonjour,
    J’ai connu ce boucher à ses débuts. Il était modeste et passionné. Hélas, le succès lui a monté à la tête aussi grosse que celles de deux taureaux réunis. Les prix pratiqués dans sa boutique sont scandaleusement indécents. Il y a tant de bouchers discrets (en province) loin de la lumière médiatique factice parisienne qui pratiquent leur métier et satisfont à des prix normaux une clientèle pour qui la bonne viande, c’est tout simplement de la viande. Cette mise en scène égotiste illustrée par une photo retouchée du boucher à la une du livre, a quelque chose de tragique (à l’image de la posture glaciale du personnage). La prochaine étape sera probablement une émission de cuisine réalité à la télévision ?

  • emma.mour@wanadoo.fr
    8 janvier 2011 at 18 h 41 min

    Moi, j’aime bien la photo de couverture, son côté furieux, très second degré…. bien qu’elle ait un air de déjà vu?!!

  • http://chezemma.blogspirit.com/archive/2010/09/26/rallye-gastronomique-transalpin-langhe-vs-chianti-7-14-juill.html
    8 janvier 2011 at 18 h 47 min

    Le lien vers le « un air de déjà vu » a curieusement sauté dans mon commentaire précédent, faut-il y voir la main de la censure???